Ces opposants à Vladimir Poutine ont tous été assassinés

Info | Après la mort violente de Boris Nemtsov, les opposants de Vladimir Poutine l'accusent.

De Pickx

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L’assassinat du leader d’opposition Boris Nemtsov le 27 février dernier dans le centre de Moscou a été condamné dans le monde entier. Vladimir Poutine a décrit ce meurtre comme une tentative de déstabilisation du pays. Mais Boris Nemtsov n’est pas le premier adversaire du pouvoir russe à périr sous les balles. Nombreux sont ceux qui y voient la main du Kremlin.

Boris Nemtsov

Boris Nemtsov (55 ans) fut vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie à partir de 1997, sous la présidence de Boris Eltsine. Il a ensuite créé le parti Union des forces de droite. Il a soutenu la Révolution orange en Ukraine et fut le conseiller économique du président Viktor Iouchtchenko. Pendant les manifestations qui ont suivi les élections de 2011 en Russie, Nemtsov devient l’une des figures marquantes de l’opposition. Il a été très critique envers la politique russe en Ukraine et dans une récente interview, il affirmait craindre pour sa vie. Le 27 février dernier, il est assassiné de quatre balles dans le dos, non loin de son appartement et du Kremlin.

Anna Politkovskaïa

Anna Politkovskaïa (48 ans) était journaliste à la Novaya Gazeta quand elle fut assassinée dans le hall d’entrée de son immeuble le 7 octobre 2006. Elle était très critique envers la politique de Poutine et dénonçait le non-respect des Droits de l’Homme en Tchétchénie. Le tireur a été condamné à la prison à vie et quatre autres intervenants ont également été jugés coupables. Mais l’identité du commanditaire reste elle inconnue.

Aleksandr Litvinenko

L’ancien agent secret Aleksandr Litvinenko (44 ans) enquêtait sur la mort d’Anna Politkovskaya lorsqu’il s’est rendu à un rendez-vous pour prendre le thé le 1er novembre 2006 dans un hôtel londonien. Il est mort le 23 novembre et l’enquête a démontré qu’il avait été empoisonné au polonium 210, probablement lors de ce rendez-vous. De son lit d’hôpital, Litvinenko a accusé Vladimir Poutine d’être le commanditaire de son assassinat. Une enquête a ensuite été menée en Grande-Bretagne et selon une source proche de l’enquête, des preuves de l’implication de Moscou existent.

Stanislav Markelov et Anastasia Babourova

Le 19 janvier 2009, l’avocat défenseur des Droits de l’Homme Stanislav Markelov (34 ans) est tué par balles dans une rue de Moscou, juste après avoir donné une conférence de presse. Il comptait faire appel de la décision de libérer le colonel Youri Boudanev, auteur de crimes de guerre en Tchétchénie. Ce militaire avait été reconnu coupable d’avoir assassiné une jeune Tchétchène de 18 ans, une affaire dont s’était aussi emparée Anna Politkovskaya. Markelov avait auparavant également défendu la journaliste. Anastasia Babourova, une jeune journaliste de 25 ans, avait elle aussi péri dans cet attentat. Alors qu’elle tentait de porter secours à Stanislav Markelov, elle a été tuée d’une balle dans la tête.

Natalia Estemirova

Natalia Estmirova (51 ans) était une grande défenseuse des Droits de l’Homme qui travaillait pour l’ONG Memorial dans le Caucase russe. Elle travaillait sur des cas de violation des Droits de l’Homme en Tchétchénie. Elle avait également travaillé avec Anna Politkovskaïa. Le 15 juillet 2009, elle est enlevée près de son domicile et son corps est retrouvé quelques heures plus tard dans un bois.

Sergei Magnitsky

Sergeï Magnitski (37 ans) a travaillé en 2009, en tant qu’avocat, sur une affaire de corruption impliquant le gouvernement russe. Il a ensuite été accusé de fraude fiscale et placé en détention. Malade, il ne recevra jamais les soins nécessaires et décède le 16 novembre 2009, quelques jours seulement avant sa libération annoncée. La mort de Sergeï Magnitski a causé de fortes tensions diplomatiques entre les États-Unis et la Russie.

Boris Berezovsky

Boris Berezovsky (67 ans) était un oligarque qui a fait fortune dans les années 90 en profitant de la libéralisation post-communiste sous la présidence de Boris Eltsine. Il a ensuite soutenu Vladimir Poutine dans son accession au pouvoir, avant d’en devenir l’un des plus farouches. Il était notamment très critique sur la politique en Tchétchénie et sur la manière dont le Kremlin avait géré la catastrophe du Koursk en 2000. Peu de temps après, il a été poursuivi pour fraude fiscale et s’est exilé à Londres. De là, il a soutenu financièrement plusieurs révolutions dans la région. Le 23 mars 2013, il est retrouvé mort dans son appartement avec un foulard autour du cou. L’autopsie révèle qu’il est probablement mort par pendaison mais le rapport ne tranche pas entre meurtre et suicide.

Sergei Yushenkov

Le 17 avril 2003, le député libéral Sergeï Ioushenkov (53 ans) est abattu à l’entrée de son appartement. Il était le président du parti Russie Libre et un ancien soutien de Boris Berezovsky. Il avait travaillé sur le rôle des services secrets russes dans les bombardements d’appartements en 1999, qui avaient conduit à la Seconde guerre de Tchétchénie, et dans la prise d’otages dramatique dans un théâtre moscovite en 2002. Il reçut pas mal d’informations… d’Aleksandr Litvinenko et les a partagées avec… Anna Politkovskaïa. Quatre personnes ont été condamnées dans cette affaire, au terme d’un procès controversé.

Des peines de prison

À côté de ces assassinats, on constate également que de nombreux opposants au régime de Moscou sont emprisonnés. Au début de cette année, l’opposant Alexei Navalny a été condamné à 15 jours de prison pour avoir participé à une manifestation non-autorisée. En 2013, il avait déjà été condamné à 3 ans et demi de prison pour fraude fiscale. En 2003, le patron de Yukos Mikhail Khodorkovsky avait été condamné pour fraude fiscale. À ce moment, il finançait des partis d’opposition. Depuis sa libération en 2013, il s’est exilé en Suisse. L’ancien champion d’échecs et opposant à Vladimir Poutine Garry Kasparov a été arrêté au cours d’une manifestation interdite organisée au moment du procès du groupe Pussy Riot. Il fut relaxé car le juge ne détenait pas suffisamment de preuve de sa participation. Mais l’an dernier, son site Internet a bel et bien été interdit.

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