Sigur Rós : le son et l'espace...

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Sigur Ross m’intriguait et c’est avec une certaine excitation que j’ai pénétré dans Forest National. Je ne savais pas à quoi m’attendre mais je m’attendais à un concert hors norme, quittant les sentiers battus pour explorer d’autres univers.

Après l’introduction de Blanck Mass, l’inquiétude faisait son apparition au palmarès de mes impressions. Car en fait d’introduction, je ne suis pas certain qu’il ait vraiment commencé un seul de ses morceaux. Musique électronique trainante, très répétitive et jouant sur les sons minimalistes, il a peiné à entrainer le public dont les conversations rivalisaient largement avec la musique.

Il n’en fut rien pour Sigur Ross. Dès l’attaque du premier morceau, la musique est électrisante, puissante et occupe l’espace. Dissimulé derrière un rideau transparent, on est frustré de ne pas pouvoir mieux apercevoir le groupe. Toutefois, les projecteurs déforment les ombres des musiciens qui deviennent tour à tour géants et marionnettes. Ils permettent une mise en scène totale qui ajoute une autre dimension narrative aux différents morceaux. Sigur Ross nous ballade avec ses histoires et on reste pendu à leurs lèvres.  C’est donc presque une déception lorsque le rideau tombe au quatrième morceau.

Et pourtant, la promenade ne fait que commencer. C’est toute l’Islande qu’on nous offre ce soir. Il y a le calme des étendues vertes inhabitée, la musique est douce et froide. Les sons électriques se mêlent aux cuivres et aux violons. Et puis il y a la violence d’un pays sauvage soumis à la fureur des volcans. Des sons brutaux, cacophoniques mais qui trouvent tout à fait leur place dans l’histoire que Sigur Ross veut nous raconter.

 

 

Cette musique parfois magistrale est également intimiste. Cela est en partie dû à la mise en scène du groupe. Les loupiotes scintillantes disposées de manière anarchique rappellent une grotte dans laquelle nous aurions été tous conviés. Cette atmosphère est encore accentuée par les frissons, les impressions de froideur alors que Forest National est surchauffé.

Le chanteur résume la complexité du groupe, jouant de la guitare électrique au moyen de son archet. Sa voix est tout aussi saisissante. Elle submerge Forest National en montant dans des aigus qui rappelle parfois Thom Yorke à qui il n’a rien à envier.

 Bref, Sigur Ross est un concert à vivre autant qu’à écouter.

G. de Liedekerke
Photos : Geert Van de Velde pour Proximus Goformusic

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