Maxime Colin à Crainhem, un resto gastronomique et une superbe terrasse

Le printemps s'installe. C'est le moment de profiter des plus belles terrasses, comme celle de Maxime Colin et de goûter au raffinement d'un restaurant gastronomique pour un prix abordable.

Il y a un an, le chef Maxime Colin ouvrait un restaurant gastronomique à son nom, dans le parc du château Jourdain à Crainhem (ou Kraainem, en Brabant flamand). Avec sa vaste terrasse donnant sur un étang, cet ancien prieuré a de quoi attirer les amateurs de terrasses verdoyantes. Quant à la cuisine de Maxime Colin, formé dans de grandes maisons,  elle enchantera les gastronomes et à un prix nettement avantageux. Découvrez le restaurant Maxime Colin dans ce dossier et le Portrait gourmand du chef en dernière page.

V. N.

Maxime Colin a fait ses armes dans de grandes maisons étoilées comme Le Chalet de la Forêt, Bon Bon et la Villa Lorraine, où il était second d’Alain Bianchin. En 2016, Maxime Colin est élu Jeune Chef de l’année au guide Gault & Millau. Cette consécration lui donne des ailes. Maxime se lance alors avec l’aide de son frère, Gaëtan Colin, propriétaire du restaurant Oude Pastorie à Kraainem (et aujourd’hui chef du restaurant The Avenue). Ensemble, ils créent le restaurant gastronomique Maxime Colin et visent le niveau d’une grande table.

Dans ce joli prieuré du XVIIe siècle, au cœur du parc du château Jourdain à Kraainem, le restaurant de Maxime Colin jouit d’un cadre bucolique, particulièrement attirant pour ceux qui veulent diner en plein air. Dès que le soleil pointe, on a envie de s’y installer en terrasse, face à l’étang et à écouter les chants des canards, cygnes et oies sauvages. Si vous le désirez, on vous dressera une table dans l’herbe, juste au bord de l’eau. Chez Maxime Colin, tout est possible et le personnel est aux petits soins pour vous rendre le repas mémorable.
A noter le vaste parking gratuit et l’accès aisé depuis le ring.

Pastoorkesweg 1 - B-1950 Kraainem
Tél : +32 (0)2 720 63 46
Fermé le dimanche et le lundi toute la journée.
www.maximecolin.be

Dans les assiettes, les bols, sur les plateaux, tout donne envie. Maxime Colin tire le meilleur de produits de premier choix, et élabore des plats d'inspiration classiques, avec une signature, un twist personnel. Ses cuissons sont maîtrisées, ses jus et ses sauces enivrants.

Ne manquez pas à la carte les Saint-Jacques de Dieppe, les huîtres Kamamoto, le bœuf wagyu, ou les ris de veau de la ferme Friesland, flambés en salle à la chartreuse.  Les fromages sont sélectionnés par Luc Vandenhaute. Des mises en bouches jusqu’aux mignardises (comme ces aériens marshmallows à la chartreuse), la cuisine de Maxime Colin est précise, fine et joyeuse.

Pour la sélection des vins, Maxime Colin fait confiance à Lionel Vanhaeren, un ancien  du Chalet de la Forêt, de la Villa Lorraine et de chez Bon-Bon. Le sommelier vous conseille, sourire aux lèvres, et vous suggère ses accords bien sentis. Plus de la moitié de la carte des vins (une centaine de références) est tarifée à moins de 50€, y compris dans de belles appellations avec des vignerons réputés.

Au déjeuner, nous avons goûté la sélection du jour, harmonieusement choisie en fonction du lunch : Costières de Nîmes "Domaine des Perrières", Marc Kreydenweiss, 2014, "Le Bel Olivier", un Colombard & Sauvignon blanc, 2015, "Vila Real", un blanc fruité du Douro, 2015. Et pour le dessert, un superbe Limoux "Chardonnay", Terroir Haute Vallée, Toques & Clochers, Sieur d'Arques, 2012.

Un lunch chez Maxime Colin procure un moment parfait dans une bulle de verdure, à deux pas de Bruxelles. On prend le temps de savourer les mises en bouches, un flan de foie gras, espuma de Grany Smith ou une bouchée de thon, fève des marais, caviar et coulis vert.

L’entrée nous fait chavirer de plaisir, des Saint-Jacques de Dieppe, houmous, avocat, café et cerise, un plat étourdissant de justesse et d’accords. Ensuite, la pêche du jour, un délicat omble chevalier du lac Léman, Granny Smith et céleri, chicons, purée de pommes de terre, et un imparable jus au vin jaune du Jura. Le dessert conclut sur un contraste heureux, celui de la clémentine corse et du chocolat ashanti, Mandarine Napoleon, crumble aux amandes, sorbet mandarine et poivre de Sichuan.

Lunch gastronomique : 27 et 32 € (2 ou 3 services). Menu 6 services, 78€.

Pendant le repas, le chef papillonne d'une table à l'autre pour servir une sauce, un jus. Il échange quelques mots avec les clients, s’adresse en particulier aux enfants gourmands… tandis que le personnel reste attentif.

Selon l’expérience que nous avons eue chez Maxime Colin à plusieurs reprises, il va sans dire que cette maison a tout pour plaire. Maxime Colin pratique la cuisine d’un restaurant de haute gastronomie, mais avec des prix raisonnables. Chaque assiette démontre l’exigence et la créativité du chef, mettant en valeur des produits de grande qualité.

Maxime Colin
Pastoorkesweg 1 - B-1950 Kraainem
Tél : +32 (0)2 720 63 46
Fermé le dimanche et le lundi toute la journée.
www.maximecolin.be

Et pour conclure cette rencontre, le chef Maxime Colin a répondu à nos questions indiscrètes.

1. Quel est le plat de votre enfance:
Le spaghetti bolognaise. Clin d'œil à mes parents...

2. Trois produits belges que vous aimez travailler en ce moment?
L'asperge, le fromage blanc de Beersel, les crevettes entières de Zeebrugge.

3. Un plat de votre invention pour séduire votre dulcinée:
Je me rappelle lui avoir fait à manger lors de notre premier rendez-vous. Je lui avais appris à réaliser des gnocchis, et je les avais accompagnés d'un jus au parmesan et un râpé de truffe noire.

4. Quelle épice vous enivre?
Le colombo, un mélange d'épices antillais qui se rapproche un peu au curry. Les Guadeloupéens le préparent avec du poulet par exemple. Un vrai délice.

5. Un livre qui donne faim ?
Un classique, « Charlie et la chocolaterie ».

6. Votre film gourmand préféré ?
« Le Grand Restaurant » bien sûr! Je suis un grand fan de Louis de Funès. C’est un film drôle et tellement réaliste à la fois.

7. Avez-vous (eu) un mentor?
Oui, je pense qu'on en a tous un. Je penserais bien à Alain Bianchin, qui possède maintenant son restaurant à Hoeilaart Jezus-Heik. Un excellent chef qui m'a poussé vers le haut, que ce soit dans le domaine culinaire et humain. C'est un Monsieur que je respecte beaucoup. Côté professionnel, je dois énormément aussi à mon frère aîné Gaëtan, qui m'aide et qui m'apprend énormément à gérer les côtés moins marrants d'un entrepreneur, administratifs entre autres.

8. Une bière que vous appréciez particulièrement ?
Très légère, et très digeste qui plus est, la bière Caulier, réalisée à 100% à base de sucres naturels.

9.  Votre pire souvenir d'une interview?
Question dangereuse mais je n'ai rien à cacher...J'ai été coaché pendant un certain temps par un chef français, avec lequel le courant ne passait pas vraiment. Il lui est arrivé une fois de me rabaisser devant les caméras lors d'un tournage dans les cuisines, uniquement dans le but de faire du "show". Je n'avais pas trop apprécié la démarche.

Dossier de V. N. pour Skynet
Découvrez aussi la Maison d’hôtes de Gaëtan Colin, Le Richmond à Godinne