Mad Men, (ma) meilleure série

Cinéma | Parfois, la télévision surpasse le cinéma. Si elle crée des rendez-vous magiques avec un public fidèle. Si elle diffuse le souffle, le désir, l’inspiration, tout cela sur sept saisons. Si elle s’offre un show runner (scénariste concepteur et producteur) nommé Matthew Weiner pour diriger l’ensemble. Je veux parler de Mad Men, ma série préférée de ces dernières années.

De Valérie

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Belle et futée
Cette saga se permet de critiquer la société de consommation des golden sixties, ses dérives, ses obsessions, par le biais de héros fragiles, tordus, attachants, et réussit à recréer une époque (l’aube des années soixante) qui fait rêver. La forme du feuilleton permet d’installer un rendez-vous avec le spectateur en manque de sensation, de finesse et de vision. Elle favorise l’écriture d’une œuvre monumentale, en développant des personnages en profondeur, une atmosphère, un milieu canaille de requins et d’arrivistes, de midinettes et de féministes, de hippies et de conformistes, tous ces petits rôles aussi magnifiques les uns que les autres à travers leurs failles et leur silhouette unique. Des personnages marquants, qui prennent une dimension mythique, comme dans les meilleurs dessins animés, par ailleurs croqués par la talentueuse Dyna Moe.

Bad boys, mad men
On les déteste, ces machos de l’agence Sterling Cooper, qui passent leur temps à reluquer les secrétaires, à boire des whiskies tout en cherchant des slogans choc. On les aime, ces créatifs élégants comme Don Draper, quand ils laissent émerger celles qui ont du talent, s’émouvoir de leurs petites conspirations, de leurs supercheries, de leur ascension. Car l’époque est à la femme au foyer, à la rigueur secrétaire, qui sert le café. Or tout va changer, au cours des saisons de cette série ; peu à peu, les femmes revendiquent leurs droits et se font une place dans le monde du travail.

Filles des sixties
On les adore, les héroïnes comme Betty Draper (January Jones) sosie de Grace Kelly,  femme au foyer névrosée, qui tire les moineaux à la carabine. Il y a Joan Holloway (Christina Hendricks) la bombe sexuelle rousse, moulée dans ses robes ajustées. Et Peggy Olsson (Elisabeth Moss), la vilaine chenille qui deviendra papillon. A partir de la saison 4, vous tomberez sous le charme de Megan (Jessica Paré), la secrétaire québecoise qui susurre des Zou Bisous bisous à son patron, propulsée nouvelle icône de la série.

Au final, ce qui vous tient en haleine dans chaque épisode de Mad Men, c’est cette capacité à faire évoluer les personnages avec une toile de fond historique passionnante. Tout l’art du créateur M. Weiner est d’avoir imaginé un héros tel que Don Draper (Jon Hamm) double génie de l’imposture : il écrit sa - double -  vie, comme il pond d’excellents slogans.

V. N.

Mad Men, série en sept saisons de Matthew Weiner.
Mise à jour du 16 août 2016: "Mad Men" revient pour la 7e et dernière saison dès le 29 août, sur La Deux !
Lire aussi l'interview de la star, Christina Hendrickx.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

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