The Killing (S.1 US) sur RTL à l'infini

De Valérie

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Sarah Linden (Mireille Enos) est l’une des héroïnes les plus sombres des séries que je connaisse. Jamais un sourire. Le visage pâle, bergmanien, la silhouette fluette, alerte. Emmitouflée dans un gros pull, les sourcils froncés, c’est le genre de femme qui oublie de s’alimenter et ne prend pas la peine d’ouvrir un parapluie, alors qu’il pleut des cordes. Elle bosse à la Criminelle.

Cœurs de pierre
Dans cette ambiance humide, les habitants de Seattle semblent avoir le cœur gelé ; de plus chacun a, comme dans les meilleurs polars, quelque chose à cacher. Quand survient le meurtre de l’adolescente Rosie Larsen, l’inspecteur Linden est confrontée à un dilemme : garder son boulot à Seattle ou entamer une vie avec celui qui l’attend en Californie. Chaque minute de la saison 1, elle repousse son départ et tente d’en savoir plus sur ce meurtre, quitte à menacer l’équilibre de sa famille. C’est pour moi tout l’intérêt du personnage, dans le doute, incapable d’assumer ses choix.

Pour corser le tout, son remplaçant a déjà pris ses quartiers à la police criminelle. Stephen Holder (Joel Kinnaman) un grand dadais tatoué, vient des Stups. Pourquoi a-t-il été muté ? La personnalité du co-équipier prend, elle aussi, assez de place pour que l’on s’y attache et elle gagne peu à peu en profondeur. Ensemble, Larsen et Holder forment un duo d’âmes égarées face à la famille de la victime, totalement déboussolée voire difficile à canaliser.
Le père Larsen a un passé mafieux, la mère (Michelle Forbes) se sent coupable d’avoir laissé sa fille sortir tout le week-end… Le comportement de Mitch et Stan ébranle la bonne conduite de l’enquête.

Sexe et politique
Dès le début, on sait que le corps de Rosie Larsen a été retrouvé au fond d'un lac, dans le coffre d'une voiture de campagne de Darren Richmond (Billy Campbell) candidat à la mairie. Les ramifications avec le monde politique vont pouvoir être exploitées avec brio par les scénaristes, comme celles avec les membres du collège que fréquentait Rosie.

Chaque épisode prend le temps de mettre les choses en place, de vous tenir en haleine. Adaptée de la série danoise Forbrydelsen, The Killing est une réussite, même si le sujet a déjà maintes fois été exploité. A l’opposé des séries qui regorgent de fusillades, de poursuites en bagnoles et d’experts suréquipés en gadgets technologiques, celle-ci se concentre sur les visages, les corps et les ambiances.

V. N.

The Killing saison 1 est diffusée en Belgique sur RTL à l’infini : plus d'infos ici.

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