Vilaines ou déjantées, mes 3 stars de séries télé

Cinéma | Les working girls sexy et célibatantes m’ennuient. Fini le temps où les collectionneuses de Louboutin (Sex & The City) et autres Desperate Housewives hyper pomponnées régnaient sur le petit écran. Malgré leur sage apparence, elles avaient bien quelques tares. Soit. Pas assez pour marquer nos mémoires à jamais.

De Valérie

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En quelques années, l’image des femmes dans les séries a beaucoup évolué. Il y a eu Betty l’affreuse (Uggly Betty), épatante débutante aux prises avec ses collègues rédacteurs. Un personnage décalé, ridicule, attendrissant. Depuis qu’ils ont compris que le public les suit, les show runner n’hésitent plus à mettre au centre d’une intrigue des femmes imparfaites. Parmi mes personnages de séries préférées, sublimes anti-héroïnes, il y a des laiderons et des tarées. Plus elles sont folles, plus je les aime. En tête de liste ? Carrie Mathison, parano, bipolaire et amoureuse de son ennemi. Qui dit mieux ?

1. Carrie Mathison (Homeland)
Comme le souligne Alex Gansa, co-créateur de Homeland, "la maladie mentale de Carrie lui donne une intuition et un appétit hors norme. Mais, chez elle, les hauts peuvent laisser la place à d'horribles bas. Cette expérience la rend intensément solitaire." J’ajouterais forte, déterminée, infiniment sensible. Quand Carrie se lâche pour tomber dans les bras de Nick Brody (Damian Lewis) ancien prisonnier torturé durant la guerre en Afghanistan, le monde bascule. Son intuition va-t-elle lui jouer des tours ? Pourra-t-elle sonder celui que l’on soupçonne de trahison ? Dans Homeland, la notion du bien et du mal vacille constamment, dans une Amérique qui doute de ses héros et même de ses experts.
Palmarès : deux Golden Globes « Meilleure actrice » pour Claire Danes.

2. Peggy Olson (Mad Men)
Antithèse de la blonde Hitchcockienne (Betty Drapper) la brune Peggy Olson (Elisabeth Moss) petit canard noir des débuts de Mad Men va, au fil des saisons, sortir de sa coquille et se faire accepter parmi les machos publicitaires. S’épanouir. S’affranchir de sa mère despotique, de son carcan de provinciale, de sa condition d’assistante mal fagotée et de ses amours malheureuses. Peggy, mon héroïne préférée, ou l’incarnation de la liberté, de la patience et de l’opiniâtreté. Quoi d’autre ? L’évolution de ce personnage à travers les saisons peut être mis en parallèle avec celui de la femme dans la société des années 50-60, souvent reléguée au rang de subalterne, femme de ménage ou maîtresse. Une femme créative, maître de son propre destin.
Palmarès : deux Screen Actors Guild Award pour Elisabeth Moss.

3. Tara Gregson (United States of Tara)
Celle qui remporte la palme ? C’est Tara Gregson, interprétée par la fabuleuse Tony Colette (l’actrice énergique de Muriel’s wedding).  Au cours de trois saisons, Tara se démène dans sa vie d’épouse et de mère (deux ados au compteur) malgré un sérieux handicap : elle souffre d’un trouble dissociatif de l'identité. Ce qui permet à la scénariste Diablo Cody (qui s’est fait connaître par l’excellent Juno) de développer les contrastes et d’offrir à T. Colette la possibilité d’endosser plusieurs casquettes : la personnalité d’un camionneur, celle d’une femme rétrograde et d’une ado délurée. Sans parler de l’avatar mi monstre, mi-animal de Tara, qui déboule sans que l’on s’y attende. La pauvre famille en subit les conséquences, tout en faisant montre d’empathie et d’humour. La vie, quoi.
Palmarès : deux Golden Globes « Meilleure actrice » et un Emmy Awards pour Toni Colette.

Quelle est la prochaine série qui mettra en valeur une femme dans tous ses états ?

V.N

Lire aussi mon avis sur la série culte Mad Men.
Crédits photos : amctv.com - www.sho.com - Showtime

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