Carnets de Voyage : le Coeur des grandes idées

De Tanguy

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Deux amis, jeunes, des rêves plein la tête, une lumière dans les yeux, la passion dans le cœur, à l’avenir prometteur. Les années 50. Une moto déglinguée, fumante et pétaradante. La route, infinie, changeante, tantôt docile, tantôt mortelle, toujours maîtresse de ceux qui la parcourent.

Voici les éléments clés de ce film de Walter Salles (Sur la Route, Avril Brisé) qui raconte le voyage entrepris par Ernesto Guevara, un futur médecin de 23 ans, et son ami de toujours, Alberto Granado, biochimiste qui approche de la trentaine.

Basé sur les notes prises par ces deux compagnons lors de leur aventure qui prévoit de traverser l’Argentine, le Chili, le Pérou, la Colombie et le Venezuela à dos de La Vigoureuse, cette moto datant de 1939 et qui paraît prête à exploser à chaque tournant, le film montre avec modéstie et justesse les travers et rencontres vécus par ce duo unique.

Incarné par Gael Garcia Bernal (Babel, La mauvaise éducation, les amours chiennes ), Ernesto commence ce voyage avec entrain et passion ; Le monde lui appartient, l’aventure s’offre à lui et il ne fait aucun doute que l’objectif fixé au début du voyage sera rempli : atteindre Caracas en 4 mois et demi, pour arriver à temps afin de fêter à la fois la fin du voyage et les 30 ans d’Alberto. Celui-ci est joué par Rodrigo de la Serna ( Tetro, Buenos Aires ), et complète parfaitement le personnage d’Ernesto. Tandis que ce dernier est plus timide, discret et amateur de poésie et de littérature, Alberto est un bon vivant, plein d’humour, au caractère enflammé et aux passions brûlantes envers la gente féminine.

Seulement, le voyage réserve bien des surprises, et la route montre très vite que ce n’est pas le voyageur qui décide de la durée qu’il passera sur celle-ci. Les deux aventuriers doivent très vite faire face aux péripéties : chutes, problèmes techniques, manque d’argent, climat tantôt aride, tantôt glacial, en passant par la tempête, les maladies et les altercations  qui seront en effet de la partie.

La fraternité qui lie Ernesto et Alberto l’emportera toutefois à chaque fois, et ce, malgré les disputes, qui finissent toujours par s’effacer devant l’humour et le franc parlé propre aux gens du Sud, qui s’insultent pour un oui ou pour un non, mais qui n’hésitent jamais à risquer leurs vies pour celle des leurs.

Autre élément important de ce récit mis en images d’une bien modeste et belle façon, la musique. Composée par Gustavo Santaollala (Last of Us, Babel), elle se fait discrète, mais essentielle. Tout comme Ernesto et Alberto, elle s’efface devant la grandeur de la nature, pour revenir ensuite à l’assaut de la route et sublimer l’avancée du voyage. La chanson Al Otro Lado Del Rio, comprise dans la bande-son, a remporté l’Oscar de la meilleure chanson originale en 2005.

Lorsque le paysage se fait grandiose, on l’admire, lorsque il se fait menaçant, on se sent tout petit : chaque étape est l’occasion d’assister à une forme de la nature complètement différente. Mais plus important encore que les montagnes et les fleuves, ce sont les arrêts dans les différents villages et villes qui ont lieu : les rencontres, ciment de l’histoire, jouent en effet un rôle primordial : elles vont façonner l’esprit d’Ernesto. Injustices, amitiés, entraide et autres observations vont lui faire prendre conscience que l’Amérique, malgré ses différentes cultures et mœurs, possède bel et bien une identité unique. Qu’elle est une communauté.

Et lorsque, pour finir, à coups d’improvisation, de débrouillardise, de risques, de baratin, d’humanité et de dépassement des limites, les deux amis arrivent au terme de leur voyage, de grandes idées sont nées dans l’esprit d’Ernesto « Che » Guevara.

Le reste, appartient à l’histoire.

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