La Wallonie, visites capitales

De la Picardie jusqu’aux Hautes Fagnes, la Wallonie, terre d’accueil et de traditions, vous attend !
La chaleur de ses habitants n’a d’égal que leur art de vivre, qui fait de la Wallonie la région du bien manger et du bien boire. Nos cinq villes coup de cœur vous raviront ! Toutes les cinq méritent le titre de Capitale. Les visiter, y manger et boire, vous y promener, y vivre le temps d’une journée ou d’un court séjour, et elles vous feront comprendre pourquoi il est vraiment capital de les voir de plus près.

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Charleroi, berceau des éditions Dupuis, capitale historique de la bande dessinée wallonne : c’est une évidence. Le Street Art, forme de BD contemporaine, participe aujourd'hui de sa métamorphose et donne des couleurs à cette ville joyeuse, où la convivialité n’est pas un vain mot.

Charleroi, nouveau creuset de la culture urbaine du 21^e siècle

Le BPS22, tout nouveau pôle culturel et artistique, sans doute le plus décalé et provocateur de Wallonie, le Rockerill Art Industry et la plateforme culturelle du Vecteur sont autant de lieux d'art où s'exprime la diversité de cette ville qui bouge. Le Musée des Beaux-Arts offre une vue panoramique sur la peinture belge – surtout wallonne - des XIX^e et XX^e siècles, tout en s’ouvrant aux meilleurs artistes contemporains de la région. Bien sûr, ne manquez sous aucun prétexte la visite du Musée de la Photographie, le plus important musée d'Europe consacré au 8^e art !
Le 9^e Art, celui de la BD, doit quant à lui beaucoup à Charleroi. C’est en effet à la maison d’édition Dupuis (à Marcinelle) que sont nés les célèbres personnages de Gaston Lagaffe, Spirou, Lucky Luke, Boule et Bill, et surtout les Schtroumpfs, mondialement connus. Certains ont été statufiés. Vous amuserez-vous à tenter de les croiser, au gré de vos balades dans le centre-ville ?

L’archéologie industrielle est née ici

Parmi toutes les villes wallonnes, Charleroi est avec Liège celle qui offre le plus de splendides constructions de style Art Nouveau, telles la Maison Lafleur ou la Maison Dorée.
Mais Charleroi ne reniera jamais son glorieux passé industriel et minier, puisque des générations d’hommes ont travaillé et souffert ici pour le bien de tous. Le Bois du Cazier, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est le témoin de ce passé laborieux si riche. Il abrite le Musée de la Mine, le Musée de l’Industrie, et le Musée du Verre.
Le Beffroi de Charleroi, patrimoine de l’UNESCO, est le plus jeune de Belgique : érigé en 1936 dans un style classique aux touches Art Déco, il égrène le temps sur la ville grâce à son carillon de 47 cloches.
Charleroi, c’est aussi un paysage de terrils, propice à des visites guidées. Ces terrils, témoins de l’ancienne activité minière, se sont transformés de nos jours en lieux de verdure protégés, riches d’une flore et d’une faune locale que les promeneurs découvriront avec ravissement.
 
Les canadas et l’Italie

Le chansonnier Bob Deschamps a immortalisé en chanson une vieille recette traditionnelle du Pays Noir : « Un sauret, des gros canadas ». Il est vrai que la pomme de terre a une place de choix dans la gastronomie belge, et encore plus à Charleroi qu’ailleurs. Voici une recette très facile de bouilli au gratin dont vous vous régalerez.
Hachez un bouilli de bœuf que vous mélangerez avec un peu de beurre et deux échalotes émincées. Assaisonnez et ajoutez un peu de lait ou de crème pour que le mélange soit moelleux. Versez ce mélange dans un plat à gratin, et recouvrez-le d’une purée de pommes de terre dans laquelle vous aurez au préalable introduit 2 ou 3 blancs d’œufs battus en neige. Quelques noisettes de beurre, un peu de muscade, et hop ! au four pendant 20 minutes.
 
Enfin, il ne faudrait pas oublier que la gastronomie à Charleroi a de très puissants parfums d’Italie… Pourquoi s’en priver ? La cuisine italienne est sans conteste l’une des meilleures au monde, et toute la gamme des terroirs transalpins peut se trouver facilement à Charleroi.

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Tournai, cité des Cinq Clochers, berceau de Clovis, est l’une des plus anciennes villes de Belgique. Son patrimoine est tout simplement exceptionnel, comme en témoigne la cathédrale Notre-Dame, plus grande cathédrale romane au monde, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Un chef d'oeuvre signé Horta

Le Musée des Beaux-Arts de Tournai, dessiné par Victor Horta, est l’un des plus riches de Wallonie. Il comporte une importante collection de peintures, de celles du Tournaisien Rogier de la Pasture (Van der Weyden) à celles d'impressionnistes tels Monet et Manet, ou d'expressionnistes tels Ensor ou Constantin Meunier.
La riche période gallo-romaine de la ville, suivie des périodes franques et mérovingiennes, vous sont présentées au Musée d’Archéologie. Enfin, la tapisserie de haute lice était une activité majeure de la ville, vous pourrez l’admirer au Musée de la Tapisserie et des Arts du Tissu.

Un patrimoine reconnu par l'Unesco

Autour de sa place franque en triangle, Tournai offre à la fois le plus ancien beffroi de Belgique, mais aussi la plus grande et belle cathédrale de structure romane au monde. Flânez dans les rues étroites autour de la cathédrale, passez sous le « pont » qui la relie au siège de l’évêché, attardez-vous sur la terrasse de l’un des nombreux cafés qui bordent la place triangulaire et ses petits jets d’eau. Et ne manquez pas d’aller voir le Pont des Trous, vestige encore intact d’une « porte d’eau » dans les anciennes fortifications de la ville, qui fera bientôt l’objet d’un élargissement et d’une reconstruction, essentiels pour la batellerie moderne.

Paradis des bières

Ce ne sont pas les bières locales qui manquent dans le Tournaisis : on songe par exemple à la célèbre Bush, brassée à Pipaix dans la plus ancienne brasserie (à vapeur !) de Wallonie. Mais la seule bière vraiment tournaisienne est la Tournay, une blonde naturelle, sans épices, non filtrée ni pasteurisée : un produit naturel d’exception qui refermente en bouteille. Les amateurs trouveront encore la Moinette ou la Saison, des brasseries Dupont ou de Brunehaut.

Le fameux lapin à la tournaisienne

Le plat traditionnel tournaisien se déguste lors du « lundi perdu », celui qui suit l’Epiphanie. Il s’agit du fameux « Lapin à la tournaisienne », avec pruneaux et raisons secs. En voulez-vous la recette ?
Faites rissoler oignons et lardons dans du beurre, ajouter les morceaux de lapin, sel et poivre. Mouillez le tout avec du bouillon, ou encore mieux avec du vin. Ajoutez un bouquet garni, une pincée de sucre, et laissez mijoter pendant une bonne heure. Ajoutez les raisins et les pruneaux, et avant de servir, déglacez votre cocotte avec un filet de vinaigre pour avoir une sauce du tonnerre !

Connaissez-vous la faluche ?

Tournai vous proposera encore bien d’autres spécialités, en pâtisserie notamment :
le gâteau Clovis ; les ballons de Tournai : un caramel noir et très dur ; la faluche : un petit pain local que l’on garnit de cassonade ; ou encore les pralines en forme d’abeille, au café et à la bière Tournay.

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Pourtant si proche des Limbourg flamands et néerlandais comme elle l’est de l’Allemagne, il n’y a pas de ville plus wallonne que Liège, la Cité Ardente : l’art de vivre est ici une religion, la langue chante, la Meuse a rang de déesse.

Le folklore, c'est la vie

Liège est une ville de traditions folkloriques populaires. Ce côté populaire que Georges Simenon a si bien perçu et rendu dans son œuvre gigantesque. Il faut aller un dimanche matin sur la Batte, rencontrer la population joviale ; il faut aller en Outre-Meuse voir où est né Tchantchès, la marionnette-fétiche de la ville ; il faut aller à la Maison du Pèket goûter les nombreuses variétés de ce breuvage magique.

Des musées dans toute la ville

L’Archéoforum de la Place St Lambert est un des plus grands sites archéologiques urbains d’Europe : son parcours souterrain est fascinant, son espace multimédia est spectaculaire.
Le musée-phare de la ville est le Grand Curtius : il témoigne de l’extraordinaire richesse de la cité mosane qui brilla sur toute l’Europe durant mille ans.
Non moins intéressant, le Musée de la Vie wallonne, ou encore le musée des beaux-arts de Liège (BAL) qui recouvre les périodes depuis la Renaissance jusqu’à nos jours : Delvaux ou Magritte y sont présents. Le riche Musée d’Ansembourg est consacré aux arts décoratifs du XVIII siècle, apogée de la ville.

La boverie

A 700 m de la gare Liège-Guillemins, grâce à une passerelle cyclo-pédestre, vous pourrez découvrir le nouveau musée de la Boverie. Un ensemble muséal situé dans le parc du même nom, et qui profitera largement d’une étroite collaboration entre la ville et Le Louvre.  L’expo « En plein air » est consacrée aux relations de l’Homme avec son environnement depuis le XVIIIe siècle.

Incomparable Athènes du nord

Le patrimoine liégeois n’a pas d’égal dans le pays. Le somptueux Palais des Princes-Evêques domine la place St-Lambert, où l’une des plus imposantes cathédrales d’Europe a hélas disparu à la Révolution. Mais il reste, dans cette ville qui fut surnommée Athènes du Nord, la collégiale St-Barthélemy, la plus vieille église de la ville, consacrée en 1015, dans un merveilleux style roman mosan. Elle abrite l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la sculpture du Moyen-Age : les fonts baptismaux, attribués à Renier de Huy.
L’église St-Jacques vaut aussi une visite, pour son plafond coloré et sa statuaire unique.
La cathédrale St-Paul, commencée dès le Xe siècle, est un élégant édifice gothique, abritant notamment un beau gisant du Christ, œuvre du grand sculpteur liégeois Jean Del Cour, et son Trésor recèle des chefs d’œuvre d’orfèvrerie.

Du perron à la gare de Calatrava

Des livres entiers ne suffiraient pas à décrire le patrimoine liégeois. Evoquons par exemple les improbables escaliers de la Montagne de Bueren ou les impasses si typiques de la rue Hors-Château.
Ainsi que la Place du Marché, avec son Perron, symbole des Libertés liégeoises, ni l’Hôtel de Ville, appelé La Violette, superbe bâtiment de style purement liégeois fait de briques enduites de rouge et de la noble pierre bleue.
Enfin comment ne pas évoquer la gare de Liège-Guillemins, spectaculaire œuvre de Santiago Calatrava, symbole aussi du renouveau liégeois.

Gastronomie

Faut-il encore présenter les fameux boulets à la liégeoise ? Ou la salade liégeoise, ce délicieux mélange de haricots verts et de pommes de terre, relevé avec des lardons et de l’échalote, et dont une sauce déglacée au vinaigre recouvre le mélange ? Ne parlons plus du pèket, à boire avec modération. Avez-vous essayé cette incroyable association du fromage de Herve et du sirop de Liège ? Un pur délice ! Sans oublier les deux grandes douceurs liégeoises : la gaufre de Liège, aux parfums de beurre et de vanille, et cette spécialité, lilloise à l’origine, qui a trouvé ses lettres de noblesse à Liège : le lacquemant. Quel régal que cette fine galette fourrée et enrobée de sirop !

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Mons 2015, Capitale Européenne de la Culture, continue sur sa lancée et vous offre une foultitude de choses à voir en 2018 !
Pas moins de cinq nouveaux musées méritent réellement votre visite dans la cité du Doudou, parmi lesquels l’Artothèque, dans l’ancienne maison des Ursulines, dédiée au patrimoine montois, le Mons Memorial Museum, le Musée du Doudou ou encore le SILEX’s (centre d’interprétation au cœur d’un site archéologique reconnu par l’Unesco).
Le BAM (Beaux-Arts Mons) est un espace de création et d’animation offrant des expositions temporaires ainsi que ses collections permanentes. Toujours dans le domaine des arts, le MAC’s, situé dans le cadre exceptionnel du Grand-Hornu, site d’archéologie industrielle reconnu par l’Unesco, est un remarquable musée d’art contemporain. Le PASS, ou Parc d’Aventures scientifiques à Frameries ravira les plus jeunes. Et n’oublions pas les deux lieux de résidence éphémère de Vincent Van Gogh : ses maisons de Colfontaine et de Cuesmes.

Une fête unique, un site unique

Ici aussi, l’UNESCO ne s’est pas trompée, en reconnaissant la très haute valeur d’un patrimoine exceptionnel. Chaque printemps, la Ducasse de Mons, avec la procession du Car d’Or et le combat dit ‘’Lumeçon’’, est l’événement-phare de la ville.
Le beffroi de 87 m, inscrit au patrimoine mondial, est unique en Belgique par son style baroque : la vue à son sommet est époustouflante. Les minières néolithiques de Spiennes, autre patrimoine mondial, sont un inestimable témoin d’un très lointain passé, que fait revire son tout nouveau « Centre d’interprétation ».
Ajoutez à cela la flânerie dans les nombreuses rues piétonnes et sur la Grand-Place, où trône le majestueux hôtel de ville gothique du XVe siècle ; ne manquez pas de caresser la statue du petit singe, porte-bonheur de la ville. La collégiale Ste-Waudru enfin recèle un superbe trésor d’orfèvrerie religieuse.

Tout à la bière !

Les recettes typiquement montoises sont nombreuses et font la part belle à la bière : Lapin à la gueuze, côtes de veau à la St-Feuillien, moules à la bière, poularde fricassée à la bière…
L’une des plus anciennes traditions est la préparation du coq montois : on fait mariner le coq dans une bière locale au choix, avec un oignon, une carotte, ail, thym et laurier, pendant… une dizaine
d’heures au moins ! Ensuite on fera sauter le coq avec des lardons et des champignons. On fera passer la marinade avant de la remettre sur le coq et de continuer la cuisson durant 45 minutes environ. Il faudra bien cela pour vous attendrir… ainsi que le coq !
Vous ne quitterez pas la ville sans avoir goûté à l’une de ses spécialités sucrées : Pavés de Mons ou Ratons Car d’Or, et la friandise nouvelle de l’année : ‘’El Cayau Montois’’!

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Au rythme de l’escargot, symbole de la ville, Namur est une cité de charme où l’on flâne, entre les eaux calmes de la Sambre et de la Meuse, sous la protection de son imposante citadelle.

Parfum de scandale

Félicien Rops était le grand ami de Baudelaire : les compères s’entendaient en matière de scandales ! Le musée du grand peintre namurois est incontournable. Dans un autre registre, ne manquez pas l’attraction unique en Belgique que constitue la visite de la parfumerie Delforge, un parcours souterrain au cœur même de la citadelle, qui vous fera découvrir tous les secrets des fragrances.
Le Musée d’Art Ancien et ses belles collections d’œuvres locales datant du Moyen-Age et de la Renaissance, s’est enrichi récemment du Trésor d’Oignies, un incroyable chef d’œuvre d’orfèvrerie mosane du XIIIe siècle.

La ville la plus désirée d'Europe

La Citadelle de Namur est l’une des plus grandes forteresses d’Europe, convoitée et assiégée par les Grands d’Europe entre le 15ème et 19ème siècle. Elle domine la ville et son confluent de toute sa masse. Les panoramas qu’elle offre sont somptueux, sur la ville la plus assiégée d’Europe : il faut croire que son cadre naturel attirait toutes les armées. Pour la découvrir, plusieurs moyens s’offrent à vous, une promenade en bateau-mouche sur la Meuse fleuve majestueux, ou encore une balade à pied dans le cœur de la ville. Vous y découvrirez alors l’église St-Loup, modèle d’édifice baroque, l’Arsenal et le quartier du Grognon au bord de la Meuse, ou encore les plus vieilles maisons de la ville dont les belles façades mêlent harmonieusement la brique patinée et la pierre, autour de la place du Marché-aux-Légumes : rue Ruplemont, rue Fumal et rue du Président.

Quelle richesse gastronomique !

La capitale régionale pourrait bien aussi revendiquer le titre de capitale gastronomique de la Wallonie. La Blanche de Namur ravira les amateurs de bière, deux autres produits-phares illuminent la région : la fraise de Wépion, que le monde entier nous envie, et la moutarde Bister !
Mais ce n’est pas tout ! Il ne faudrait pas oublier les escargots, surtout « le petit gris de Namur »,
dont les Namurois, un peu injustement réputés pour leur lenteur, ont fait leur symbole avec beaucoup d’humour. Ni le Biètrumé, ce caramel mou aux éclats de noisettes. Ni surtout l’avisance, ce coupe-faim très populaire lors des Fêtes de Wallonie, et dont je vous livre une recette.

Il vous faudra commencer par faire de la pâte : pâte à pain ou pâte feuilletée, à votre goût, et à la diviser en palets d’ 1/2 cm d’épaisseur. Ensuite vous choisirez une viande hachée très fraîche et assaisonnée à votre goût, que vous diviserez en boulettes. Vous placerez alors les boulettes sur les pâtons, et vous roulerez le tout en saucisses. Laissez lever, dorez en passant un pinceau trempé dans un jaune d’œuf, et faites cuire au four pendant 30 minutes.

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