Votre enfant mange mal ? 12 conseils à suivre

Info | Manger, c'est comme parler, ça s'apprend ! 12 conseils du docteur Florence Solsona.

De Pickx

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Comment faire découvrir progressivement de nouveaux goûts à mon enfant ? Pourquoi refuse-t-il soudain ce qu'il adorait hier ? Comment éviter qu'il soit en surpoids ? Mon enfant est-il anorexique ? Tous les parents se posent ces questions cruciales sur les " bonnes " façons de nourrir son enfant et de préserver sa santé. Manger, c’est comme parler, ça s’apprend ! 12 conseils du docteur Florence Solsona.

 

 

1. Ne vous inquiétez pas

Face à un enfant qui refuse de manger, s’énerver ne sert à rien.  Si votre enfant est en bonne santé, et que son bilan de santé le démontre, surtout ne vous inquiétez pas. Lisez plutôt nos conseils.

2 bons mots à retenir :
-  Un enfant qui est en bonne santé physique et psychique ne se laissera jamais mourir de faim.
-  En tout enfant sommeille un petit tyran ;-)

 

2. On ne force pas !

La règle la plus importante ? Ne forcez pas votre enfant à manger plus qu'il n'en a envie.

Entre 18 mois et six ans, un enfant connait une période d’hésitation et rejette ce qui est nouveau, c’est la néophobie. Ne vous alarmez pas, 77% des petits passent par là. Cette période coïncide avec la phase d’opposition, du non. Si l’enfant perçoit que ses refus alimentaires lui donnent du pouvoir sur ses parents, il va s’en servir pour les dominer et les manipuler. Et si les parents se focalisent sur le problème, il ne fera que persister.
 
Le conseil :
Laissez passer l’orage. Restez neutre, sans autoritarisme (le forcer) ni laxisme (c’est l’enfant qui décide quand et où il mange).
 

3. Apprenez à faire connaitre l'aliment

Votre enfant refuse soudain de manger des haricots quand il est chez vous,  mais il accepte chez ses grands-parents ? Pour nous, c’est incompréhensible, mais pour le petit, il s’agit d’une expérience différente.
Manger des haricots du potager de papy ou mamie, qu’il a arrosés tous les soirs, cueillis et vu cuisiner… ces légumes ne sont plus des inconnus quand ils arrivent dans son assiette.
Rien à voir avec ce qu’il ressent quand vous lui présentez des haricots verts directement cuits, sans qu’il sache d’où ils viennent.
 
Conseil :
Emmenez votre enfant faire les courses et faites-lui reconnaitre les aliments sur les étals. Jouez avec des imagiers d’aliments et livres pour son âge.
 

4. Faites-le goûterà tout

Votre enfant refuse toujours le même aliment ? Il peut néanmoins essayer de goûter le chicon, l’endive, la salade... et chaque chose qui a un goût nouveau.

Le truc :
Re-servez régulièrement cet aliment à table, toujours préparé de la même façon, afin que l’enfant puisse le reconnaitre. Il peut le sentir, le découper, le goûter. Il n’aime pas ? Ne le forcez pas.
 

5. Evitez les mauvaises expériences

Au moment du repas, soignez l’ambiance, le calme, la sérénité, et priez fermement tous ceux qui perturbent ce calme de quitter la pièce. S’il s’agit de jeunes enfants ou de bébés, l’ambiance est importante pour que le petit vive une « bonne expérience » au moment du repas.

Exemples:
-    Un grand frère qui ferait le clown ou une sœur qui vous mettrait en colère au moment de donner le biberon ou la panade ne ferait que stresser le nourrisson qui mange.
-    A la crèche ou à l’école, il mange de tout. Ne vous inquiétez pas, c’est fréquent ! Voir d’autres petits manger, incite les enfants à faire de même.
 
Le conseil :
Dès que vous le pouvez, donnez la même chose à manger à vos enfants et mangez ensemble à table.

6. Ne le félicitez pas !

Ne félicitez pas votre enfant s'il mange. On mange pour soi, pour se nourrir… pas pour faire plaisir à ses parents. Manger n'est pas une vertu, c'est un privilège, un plaisir aussi.
Bien entendu, si votre enfant demande de participer à la cuisine, acceptez-le à vos côtés. Cela lui donnera un sentiment de grandir, d’apprendre à reconnaitre les aliments, à les goûter et la fierté de les avoir cuisinés avec vous lui donnera envie de recommencer. Dans ce cas, les félicitations et encouragements sont les bienvenus !
 

7. C'est vous qui décidez des menus


L’adulte c’est vous. Ne laissez pas votre enfant décider de ce qu’il mange, à quel moment. De même, offrir le choix d’un aliment à un petit peut-être angoissant…
Si vous proposez une compote à votre enfant et qu’il n’en veut pas, ce n’est pas grave.
Mais il n’y a pas de yaourt à la place. Sinon, votre petit va systématiquement vouloir autre chose. C’est simple, mais il faut rester ferme. Une petite phrase utile : « tu n’as pas faim, ce n’est pas grave. Demain, la faim sera revenue au petit-déjeuner… »

L’astuce
Les parents décident du menu, les enfants de la quantité. Exception : votre enfant a envie de faire un gâteau avec vous, pour une fête ou un anniversaire ? Préparez avec lui une recette qu’il apprécie.
 

8. Développez le goût de l'enfant

Le goût d’un enfant évolue si son entourage prend soin de l’aider à augmenter sa curiosité. Un enfant dont personne ne se soucie de l’éducation sensorielle conservera toute sa vie une alimentation de nourrisson. Il ne mangera que de la nourriture proche du lait maternel : très gras, très sucré, molle, nourrissante. Exactement ce qu’on mange dans les fast-foods…
A la maison, au restaurant, faites-des devinettes, imaginez des jeux avec les enfants pour découvrir les goûts. Comme une gymnastique, le goût s’exerce.
 
Trucs :
-     Chaque mois, durant un an, réessayez d’introduire le légume rejeté.
-     « J’aime ou j’aime pas » ne suffit pas. Demandez à votre enfant ce qu’il n’aime pas dans un aliment, afin qu’il apprenne à reconnaitre les goûts. Ex : ça pique, ça croque, c’est sûr, ça monte au nez… Il faut que votre enfant comprenne que pour un même aliment, on peut aimer certaines caractéristiques et ne pas en aimer d’autres.
-    Pour faire aimer les légumes, mixez-les dans une sauce tomate ou dans une purée (stoemp)…

 

9. Ne faites pas durer le repas

Un enfant n’a pas la même concentration qu’un adulte. Le repas ne doit pas durer plus d'une demi-heure. Pas la peine de laisser votre enfant mâchonner un aliment et pendant des heures.  Ne le forcez pas à terminer son plat. Même si l'assiette est encore pleine, retirez-la après 10 minutes sans faire de commentaires et sans prendre une mine dépitée, déprimée ou fâchée...  
Au restaurant, n’imposez pas de longs menus aux enfants. Les restaurateurs intelligents proposent des menus enfants adaptés.
 
 

10. Pas de grignotage entre les repas

Entre les repas, on ne grignote pas ! Surtout pas de sucreries à tout va. Ceci dit, si vos enfants ouvrent le frigo, mieux vaut qu’ils y trouvent des portions de fromage, de laitages, de jambon ou des radis, que des mousses au chocolat en grande quantité. Une façon de ruser !

La collation
De plus en plus d’écoles demandent aux parents de ne pas glisser de sucreries industrielles dans le cartable (barres chocolatées, céréales sucrées etc), mais d’alterner fruits, légumes, laitages…
 

11. Ne commentez pas


Taisez-vous ! Pendant les repas des enfants, laissez-les vivre leur expérience. Ne donnez ni punition, ni récompense. Inutile de supprimer le dessert, s’il ne mange pas le plat.
L’alimentation ne doit pas être un problème. Du coup, on n’en parle pas. C’est difficile, mais tentez de faire semblant que son manque d’appétit ne vous touche pas. Et si vous êtes excédée, faites votre crise de nerf dans la pièce à côté.
 
Les mauvaises phrases
« Une cuillère pour papa »… ne sert à rien d’être chantonné, si papa ne mange pas de légumes ou de fruits non plus !
« C’est des vitamines » : un petit n’a aucune idée de ce que cela veut dire, et on ne va pas lui donner un cours magistral au repas.
 

12. Pas d'excès

En règle générale, on mange beaucoup trop. Rien ne sert d’obliger votre enfant à finir toute son assiette s’il n’a pas faim.
Si votre enfant mange trop, consultez votre médecin et parlez-en. Un changement d’habitudes et plus d’activités physiques peuvent être une solution. Une consultation psychologique en cas de stress également.

Enfin, l’anorexie est une vraie maladie, qui mérite de s’y attarder en profondeur, avec l’aide d’un  médecin. Si votre enfant donne des signes de vouloir contrôler son poids à tout moment, de se peser chaque jour, de sauter des repas, consultez.

 

« Mon enfant mange mal » du DR F.Solsona

Ce dossier a été réalisé sur base d’un ouvrage capital, Mon enfant mange mal, du Docteur Solsona, éditions Larousse (15,90 €).
Il aidera les parents à retrouver les bonnes règles en matière d’alimentation. Grâce à ce manuel pratique, constitué d’exemples frappants d’enfants qui ne veulent pas manger, on se recentre sur l’essentiel.
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Le Dr Florence Solsona livre toute son expérience de médecin généraliste nutritionniste pour aider les parents à surmonter ces difficultés.
De la naissance jusqu'à la préadolescence, chacun y trouvera des clés utiles pour faire des repas de famille un moment de calme, de plaisir et de partage autour de plats savoureux et équilibrés. Des solutions et des recettes pour tous les âges... ...  et un zeste d'humour !

 

 

Faire aimer les légumes : fastoche!

Et si vous désirez faire goûter d'étranges légumes ou d'autres choses spéciales à vos mômes, regardez cette vidéo : on y apprend à cuisiner le salsifi !

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