Party Girl : la fête est finie ?

De Pauline

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Le film Party Girl nous emmène en Lorraine, à la frontière franco-allemande, sur des routes peu empruntées par le cinéma jusqu'alors. Plongée dans l'atmosphère nébuleuse d'un cabaret de province. Gros plans sur les danseuses en action, puis l’on s’attarde sur une femme tout aussi légèrement vêtue, plus marquée par le poids des années.
Angélique, doyenne du cabaret, a 60 ans passés. Elle se maquille, s’habille et se dit libre comme une adolescente. Mais il se pourrait bien que mademoiselle Peter Pan soit arrivée au bout de sa crise…


Serait-il l’heure de se ranger ? D’être la femme d’un seul homme ? C’est ce que lui propose Michel en lui demandant sa main. Habitué des lieux, il veut être son unique client. Une proposition qui implique de lourds sacrifices aux yeux de la « jeune » mariée : quitter son armada de copines et prendre sa retraite.


Angélique : portrait craché ?

C’est autour d’Angélique Litzenburger que s’articule ce docu-fiction. Elle est maman de quatre enfants, de trois pères différents. Mario, Samuel (l’un des réalisateurs du film), Séverine et Cynthia (placée en famille d’accueil) font tous partie du casting et donnent la réplique à cette maman hors norme. Libre comme l’air, Angélique n’est pas aussi sage que son image.

Actrice non-professionnelle, elle assume ce rôle de marginale, largement inspiré de son propre parcours. Entre fiction et réalité, elle tente de changer de vie mais se voit rattrapée par ses vieux démons. Le compte à rebours jusqu'au mariage est un vrai chemin de croix pour cet oiseau de nuit. Et si cette porte de sortie était pour elle la pire des prisons ?

Entre drame et comédie

Si Party Girl s’inscrit dans un contexte social plutôt défavorisé, le sujet n’en est pas moins léger. Tantôt mère repentie, tantôt cougar immature, Angélique oscille entre raison et pulsions. Elle est de ces personnages hauts en couleurs auxquels il vaut mieux ne pas trop s’attacher, au risque de voir un jour tout valser. Égoïste en amour et maladroite en famille, cette grande enfant est touchante par moment mais provoque le malaise du spectateur, qui s’identifie à ses « victimes ».

Trois pour le prix d’un

Ce premier long métrage est le fruit de trois jeunes réalisateurs français : Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis. C’est ce dernier qui a eu l’idée originale de mettre en scène sa famille marginale. Installé à Paris, cet intellectuel un brin donneur de leçon y joue le « beau rôle », qu’il tient vraisemblablement dans leur vraie vie de famille.
Présenté au Festival de Cannes, en ouverture de la section Un certain regard, Party Girl a remporté la Caméra d’Or. La réalisatrice Nicole Garcia l’a qualifié de «sauvage, généreux et mal élevé». Joli compliment.

P. DB

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