Quand je serai grand, je serai Laurent Delahousse

De Arlem

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D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours regardé le journal télévisé. Au départ ce n’était bien entendu pas un choix, mes parents passaient du JT de RTL à celui de la RTBF avant de finir le marathon de l’info par un journal français. Et bien qu’il n’y avait qu’une seule télé à la maison, je n’ai jamais ressenti cela comme une corvée. J’étais fasciné par cette fenêtre ouverte sur le monde et je me sentais un peu supérieur à mes amis du même âge qui étaient moins au courant  que moi de la situation en URSS. Mais surtout, j’admirais Patrick Poivre d’Arvor et Bruno Masure (Jacques Bredael m’angoissait un peu avec sa dégaine d’instit sévère) pour leurs connaissances sans limite et il m’arrivait de rêver de m’asseoir dans leur fauteuil. Je pensais naïvement qu’ils n’arrivaient en studio que quelques minutes avant le journal pour partager leur savoir avec le monde entier.
 
Aujourd’hui, la candeur est passée, mes idoles de l’époque également, mais la grand-messe du 20h est restée fidèle à elle-même. Enfin, pas tout à fait. Un homme est parvenu à dépoussiérer le JT en quelques années en apportant une touche personnelle qui est aujourd’hui copiée par toutes les chaînes, j’ai nommé Laurent Delahousse (France 2). On le voit régulièrement à l'antenne sans cravate, on l’a vu interviewer des hommes politiques de manière détachée, bras croisés, c’est lui qui a introduit le rappel des titres en milieu de journal pour lui donner un second souffle (aujourd’hui on retrouve cette technique dans presque tous les journaux télévisés), etc. Ajoutez à cela qu’il est beau comme un dieu (je ne suis pas preneur mais faut bien reconnaître), il a une voix envoûtante et il a un charisme tel qu’il écrase parfois son message. J’ai entendu récemment quelqu’un dire de lui : « il pourrait me lire le bottin que je l’écouterais ». Je peux comprendre…
 
Avec l’émission « Un jour, un destin », il sort de l’information pure pour retracer la vie d’une personnalité à travers les évènements qui ont marqué sa vie, qu’ils soient privés ou non, le tout sans voyeurisme. Ce sont les proches du personnage mis à l’honneur qui nous donnent les clés pour le comprendre. « Un jour, un destin », c’est un rendez-vous que je ne manque jamais. Je pense que si j’avais 10 ans aujourd’hui, je me dirais que mon destin à moi, quand je serai grand, ce sera d’être Laurent Delahousse ».

Malgré le succès qui est le sien, Laurent Delahousse n'a pas pour autant les dents qui rayent le parquet. L'homme ne manque sans doute pas d'ambition (sa place reste quand même très convoitée), mais il n'aspire pas forcément à devenir le titulaire du JT de la semaine à la place de David Pujadas. Et si lorsque Laurence Ferrari avait été évincée du JT de TF1, Laurent Delahousse faisait figure de remplaçant idéal, personne ne fut vraiment étonné de le voir rester fidèle à France 2. Sans connaître les secrets des négociations, on sait que le journaliste et la direction de TF1 ont discuté. Mais comme il l'a déjà répété à plusieurs reprises, son poste du week-end lui convient parfaitement car il lui laisse du temps pour s'occuper de ses enfants en semaine. Un homme presque parfait je vous dis... (Photo : Photonews)

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Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

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