Pourquoi les séries scandinaves nous captivent ?

De Valérie

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J’ai un faible pour ce qui est scandinave. Pour moi, scandinave veut dire net, hyper moderne, visionnaire. Prenons le design, adapté au mode de vie hyggeligt (cosy) et au côté terre à terre des Nordiques, efficace et beau à la fois. J’aime leur art de raconter des histoires. Trois romans clefs : Le festin de Babette, Le Journal d’un séducteur et puis Millenium, qui a ouvert la voie aux romanciers nordiques créateurs de best-sellers. Mais ces dernières années, c’est leur monde d’images qui a réussi à hanter mon imagination.

Un cinéma d’auteurs
Mon adolescence a été marquée par les films de Carl Theodor Dreyer et d’Ingmar Bergman, que je regardais sous-titrés, bercée par les sonorités de la langue exotique. Bizarre, direz-vous ? Sans doute étais-je en quête d’images fortes. Plus tard, des films qui traitent des relations familiales comme Festen ou Les Idiots m’ont bouleversée.

Des histoires éternelles
Une série est avant tout une bonne histoire. Souvent, elle suscite l’empathie. La façon dont les auteurs scandinaves mettent en scène des fables éternelles avec leurs personnages tout en nuances, qui nous ressemblent, fait mouche auprès d’un public international et booste l’audience.

Riget, Taxa, Borgen
En matière de série, comment oublier, durant les années où je vivais à Copenhague, l’impact émotionnel de L'Hôpital et ses fantômes (Riget, 1994 et 1997), la série fantastique de Lars von Trier ? Riget décrivait un cadre hospitalier flirtant avec un monde surnaturel. Les critiques clamaient que von Trier avait renouvelé le genre. L’impact de Riget a permis, en quelques années, à bon nombre de scénaristes de se lancer dans l’écriture d’opus au ton libre.

Real Humans
Dans Real Humans, nouvelle série suédoise, on bascule dans la science-fiction à une ère où les robots ont l’apparence d’humains et développent des "relations" avec eux. Etrange, fascinant parce que plausible, le scénario de Real Humans maîtrise les codes du genre et exploite à merveille les fantasmes de la SF. En peaufinant cette esthétique nette, épurée et ce côté ironique sur la société presque parfaite nommée "modèle scandinave".

Flics et taximen
Il y a eu la série Taxa (en 1997-1999) mettant en scène des chauffeurs et chauffeuses (!) de taxi, que je suivais toutes les semaines, parce que chaque personnage m’émouvait. Puis sont venues les séries policières trash, peuplées de flics désabusés comme le Commissaire Winter aux méthodes d'investigation extravagantes, ou Lilyhammer, un mafieux italo-américain réfugié en Norvège et Bron, une série dano-suédoise que je n’ai pas encore vue.

Histoire double
Enfin, il y a Borgen, série culte. Dans la première saison, elle campe l’accession au pouvoir d’une femme Premier Ministre, Birgitte Nyborg. En phase avec l’actualité politique danoise, elle réussit le défi de la double histoire : mélanger habilement les conflits qu’une femme vit dans sa vie prive et son milieu professionnel. Borgen a une dimension psychologie, éthique et sociale. Pour beaucoup d’étrangers, elle représente une société hyper moderne où les femmes dirigent et les hommes prennent des congés parentaux. Un monde en avance sur son temps ? Trop utopiste pour fonctionner ?

En conclusion, ce qui nous touche dans les séries scandinaves, c’est leur vision décalée d’une société si avancée - trop parfaite - avec cette pointe de mélancolie propre aux gens du nord. A cela s’ajoute leur ton souvent cru, non censuré. Car en Scandinavie, le scénariste a le dernier mot contrairement à la plupart des pays producteurs de séries.

V .N.

Borgen est diffusée sur Arte.

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