Rencontre : une heure avec Sonja, coach vocal

En tant qu’explorateur des infinis musicaux, je me livre à toute une série d’expériences liées à la musique. La dernière expérience en date m’avait conduit à I love techno... Cette fois, c’était autre chose, tout autre chose. Je me suis retrouvé dans un petit studio avec Sonja, coach vocal de son état. Après quelques explications, j’ai eu droit à une petite leçon.

La coach

Les facettes du travail de Sonja sont multiples, elle accompagne ses nombreux élèves sur le chemin de la réconciliation avec leur voix, les aide à prendre confiance en eux, les amène à oser chanter. À la base, personne ne chante comme une casserole.. Apporter des conseils et une aide technique est un réconfort... Les tremplins musicaux à la “The Voice” ont-ils multiplié les étudiants ? Sonja n'en a pas la moindre idée mais ce qui lui semble très clair c’est que ce sont des spectacles musicaux plus que de la musique... Dire à quelqu’un qu’il chante mal, voire très mal, ce n’est pas d’une grande utilité pour l’aider à progresser.

La leçon

La chose la plus fondamentale pour chanter, c’est la respiration... Sans respirer, on ne trouve pas les notes, le souffle, l’emphase, la dynamique... Sonja prend un temps pour m’expliquer tout ça. Pour pouvoir chanter et garder la note, le son doit partir du ventre et non pas de la gorge,... Prendre appui sur elle pour chanter c’est se condamner très vite à ne chanter que très peu, on se fatigue les cordes vocales et ça ne passe plus ! La question de savoir comment font les chanteurs de metal pour chanter l’amour de leur prochain avec tant de délicatesse est comme les cordes susmentionnées vite tranchée : ils - tout comme elle - se bousillent l’organe...

Pour chanter, en partant du ventre, on doit retrouver le son instinctif, celui du rire ou celui que, bébé, nous émettions pour dire au monde notre appétit, notre amour... Facile à dire, plus compliqué à faire. L’idée c’est de prendre sa respiration, de garder l’air derrière le nombril et de lâcher le tout mais pas n’importe comment. Faut-il garder la note, moduler le son, yodler ? Tout cela se travaille, s’exerce, se développe, se muscle... C’est plus complexe qu’il n’y paraît.

La chanson

Après ces explications, respirations, on s’essaye à la chansonnette... surtout moi ! Sonja explique toute une série de choses... Un exemple ? Pour commencer à chanter un morceau, on trouve, on identifie la note. Cette note précède la parole et au niveau de la parole elle-même, on commence par ne jouer que sur les voyelles. Elles permettent de poser le cadre, la mélodie... Après viendront les consonnes et donc la chanson... Si on repart des paroles I follow river version Triggerfinger, et même de “I I follow” on commence donc par un “a a awe” ce ne sera donc qu’un début, mais prometteur, pour le reste, on se retrouve à Werchter :-)

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