Êtes-vous prêts pour le drone taxi ?

De MediaForta

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Les drones taxis vont-ils remplacer les taxis de ville ?

Face aux embouteillages et à leurs conséquences (pollution, perte de temps, coûts, etc...), ne serait-il pas plus rapide, efficace et moins cher de faire appel à des drones ? Surtout si, plutôt que de rouler, ils se déplacent dans les airs... Les taxis de ville vivent-ils leurs dernières années ? Tentative de réponse via un tour d'horizon... et du monde.

Vite et pas cher : Londres - Paris en une heure...

Londres - Paris en une heure... et sans être importuné par un passager qui ronfle ou un bébé qui pleure. Le rêve ? Il pourrait bientôt devenir réalité avec le Lilium Jet, une sorte de taxi aérien prévu pour un maximum de 5 personnes. Ce serait le premier « jet » électrique à décollage et atterrissage vertical. Le principe ? On commande son drone via smartphone et on indique l'aire de départ/d'arrivée la plus appropriée. On paie sa course comme on le ferait pour un taxi traditionnel. À ceci près que le Lilium Jet survole ville et campagne en vous offrant une vue inédite, tout en vous faisant gagner beaucoup de temps. Contrairement à la voiture qui doit suivre un trajet précis et qui doit tenir compte des « Stop » et des feux rouges en plus des difficultés liées au trafic, le Lilium Jet parcourt un tracé proche de la ligne droite.

« C'est une formule qui sera destinée aux vedettes et aux hommes d'affaires : trop cher pour moi », serait-on tenté de penser. Mais à les entendre, l'objectif des concepteurs est de rendre le système aussi abordable qu'un parcours en voiture. Et ils prennent l'exemple d'un déplacement entre Manhattan et l'aéroport JFK de New York. Un taxi mettrait selon eux un peu moins d'une heure pour accomplir les 26 km de route, ce qui entraînerait une facture oscillant entre 56 et 73 dollars. Le Lilium Jet, lui, n'aurait besoin que de 5 minutes pour voler sur 19 km sans bruit et coûterait 36 dollars. On parle ici d'un prix de début d'activité, car les initiateurs du projet tablent sur une note qui tomberait à 13 dollars dans un deuxième temps et même 6 dollars à long terme.

Envoyez-vous en l'air

Ce serait le tout premier taxi-volant du monde. Voici quelques jours seulement, il a fait l'objet d'un test bien réel dans le ciel de Dubaï. Son passager ? Le prince Sheikh Hamdan bin Mohammed. Si le petit état du Golfe apparaît en pointe dans ce secteur, c'est parce qu'il s'est fixé un objectif ambitieux : 25 % de ses moyens de transport doivent être autonomes d'ici 2030. On n'y est pas encore : le vol d'essai n'a duré que 5 minutes (l'autonomie maximum actuelle ne dépasserait pas une demi-heure). Mais il a démontré que l'entreprise allemande Volocopter, qui bénéficie du soutien du géant allemand Daimler, maîtrise son sujet. Porté par 18 rotors, le Volocopter 2X, prévu pour deux personnes, a atteint une altitude de 200 mètres et une vitesse de 100 km/h avant de déposer son unique passager, visiblement ravi par l'expérience. Il reste quelques années au fabricant pour améliorer sa copie et à l'émirat... pour adapter sa législation. Dans les airs comme sur la route, il faut des règles si l'on veut éviter l'anarchie !

Sur la route et dans le ciel

Voici quelques mois, on interrogeait Bill Gates quant à la concurrence entre les taxis traditionnels et les chauffeurs utilisant leur voiture privée. « Il ne s'agit là que d'une réorganisation du travail », expliqua-t-il en substance. « La vraie révolution sera celle des véhicules autonomes, sans pilote ». Uber en est consciente et travaille à la mise au point de ce qui pourrait être le taxi du futur : une auto que l'on commandera depuis internet ou via smartphone et qui viendra vous chercher et ensuite vous conduire où vous le souhaiterez, sans véritable intervention humaine. Et parallèlement, l'entreprise américaine regarde plus loin. Et surtout plus haut. La route de demain ne serait-elle pas dans le ciel ? Derrière le nom de code Project Elevate, elle étudie une « voiture volante » qui permettrait à chacun d'accéder, à la demande, à un transport aérien à même de lui faire épargner les embouteillages routiers. La jeune pousse de San Francisco prévoit de premiers vols d'essai du côté de Dallas, mais table aussi beaucoup sur sa participation à l'exposition mondiale qui se tiendra à Dubaï en 2020.

L'Europe s'affiche

Repenser la mobilité en profitant de la totalité de l'espace du transport urbain : telle est l'idée de Pop.Up, un concept modulaire associant sol et air. Né d'une collaboration entre des ingénieurs de l'avionneur Airbus et des spécialistes d'Italdesign, ce concept préfigure une formule qui permettrait d'aller d'un point A à un point B à l'aide d'un système multimodal intelligent et non polluant composé de trois grands éléments: une capsule en fibre de carbone destinée au(x) passager(s), un module routier alimenté par batterie et, enfin, un large module électrique et aérien propulsé par huit rotors. Comment ça marche ? L'utilisateur planifie son déplacement via une application sur son smartphone. La solution la plus recommandable sur base du nombre de passagers et de leurs préférences lui est suggérée. La capsule abritant les voyageurs peut être déposée sur le module terrestre, mais, en cas d'embouteillages, le module aérien peut s'en saisir et la transporter directement par la voie des airs. Cela ressemble à de la science-fiction... et les concepteurs le reconnaissent : plusieurs technologies nécessaires ne sont pas encore arrivées à maturité. « Mais l'idée de base est réaliste », insiste-t-on auprès du constructeur aéronautique européen.

Des questions et encore des questions

Un véritable eldorado. Pour les industriels, le marché potentiel du drone taxi se compte en milliers, voire en centaines de milliers d'unités. À côté des acteurs déclarés, d'autres, dans la discrétion de leurs laboratoires de recherche, étudient eux aussi comment exploiter commercialement ce nouveau mode de transport. Leur défi se pose en termes technologiques, scientifiques, économiques, etc... Mais le débat est beaucoup plus vaste. Le système sera-t-il réservé aux plus nantis ? Où installer les espaces de décollage et d'atterrissage ? Comment établir un « code de la route » aérien ? Quelles vitesses seront permises ? Quid de la sécurité ? Notre vie privée va-t-elle être mise à mal par des engins volants devant la fenêtre du 32ème étage ? Et puis, plus largement, sommes-nous prêts à voir le ciel de nos villes pollué par une multitude de drones taxis ?

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