10 jobs menacés par l'intelligence artificielle

Info | A l'heure où l'électronique et les aides à la conduite se généralisent, il semble ne plus y avoir d'obstacle technique à l'émergence une voiture entièrement automatisée.

De MediaForta

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Chauffeur de taxi

A l'heure où l'électronique et les aides à la conduite se généralisent, il semble ne plus y avoir d'obstacle technique à l'émergence une voiture entièrement automatisée. Une entreprise telle qu'Uber a radicalement transformé le secteur des taxis et la tendance n'est pas près de s'inverser, bien au contraire. Les services de livraison aussi subissent une évolution en profondeur. Quel que soit le domaine, les chauffeurs chargés de transporter et livrer les commandes seront à l'avenir remplacés par des robots. Ces nouvelles technologies auront sans conteste des effets positifs. Ne serait-ce qu'en matière de sécurité routière : en Belgique, la conduite automatisée permettra de réduire de manière drastique le nombre de tués sur les routes qui, en 2015, s'élevait à 732.

Ouvrier(ère) d'usine

La robotisation des usines est un phénomène désormais irréversible. Cela fait plus de trente ans que l'industrie automobile a recours aux robots en production, lesquels sont devenus incontournables. Dans l'industrie, un nombre sans cesse croissant de tâches sont susceptibles d'être effectuées par des machines. Celles-ci sont non seulement plus précises, mais également plus rapides que la main-d'œuvre humaine. Plus la robotique sera performante, plus les emplois industriels seront menacés.

Caissier(ière)

Depuis la multiplication des distributeurs automatiques de billets, les caissiers de banque sont devenus une denrée rare, voire inexistante. Et aucun retour en arrière n'est envisageable. Dans la grande distribution, les rapports humains se raréfient. Grâce au selfscan et au selfpay, terminé les queues interminables aux caisses. C'est le client qui scanne et paye automatiquement ses achats, sans qu'un(e) préposé(e) à la caisse n'intervienne. Dans le futur, pratiquement tous les employés de magasin pourront être remplacés par des robots, ce qui permettra notamment aux supermarchés, aux boutiques de vêtements et aux librairies de rester ouverts 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Par définition, les robots n'ont pas besoin de se reposer, ni de récupérer.

Serveur(euse)

En matière de technologie, les Asiatiques ont presque toujours une longueur d'avance. Dans certains restaurants en Chine et au Japon, les repas sont cuisinés et servis par des robots. On trouve notamment ce type de restaurants à Harbin, dans la province chinoise de Heilongjiang. Dans l'un d'entre eux, ce sont vingt robots qui préparent les plats en cuisine et qui les servent ensuite en salle. A votre arrivée dans le restaurant, un aimable robot vous souhaite la bienvenue. Le phénomène des serveurs robots ayant le vent en poupe en Asie, il ne serait pas étonnant que chez nous aussi, le personnel de restaurant soit sous peu remplacé par des machines. Dans de nombreux établissements McDonalds, on passe désormais sa commande à un robot au lieu d'un caissier.

Journaliste

Le bon vieux journaliste concoctant ses articles avec professionnalisme sera-t-il bientôt victime d'obsolescence et supplanté par une machine ? Il semblerait bien que oui ! Dans le cadre du projet Narrative Science, initié par l'université Northwestern de Chicago, une équipe de journalistes, de linguistes et d'informaticiens a mis au point un logiciel baptisé Quill, capable de rédiger des contenus simples et factuels sans l'intervention d'un journaliste. L'algorithme est capable, par exemple, de commenter instantanément par écrit des matches de base-ball, en analysant la composition des équipes, les mouvements des joueurs et les passes décisives. Cette technologie est notamment utilisée par la chaîne de télé américaine The Big Ten Network, ainsi que par son site internet, qui considère que le système est beaucoup moins onéreux et plus fiable qu'un journaliste de chair et d'os.

Avocat(e)

Selon une récente étude du cabinet londonien de conseil juridique Jomati Consultant, des systèmes d'intelligence artificielle remplaceront le travail des plus jeunes avocats d'ici à 2030. Les avocats disposent déjà aujourd'hui de logiciels capables de rédiger un contrat ou de rechercher des preuves dans une pile de documents, ou même de produire automatiquement des plaidoiries. L'entreprise californienne Blackstone a mis au point un logiciel capable d'analyser 1,5 million de documents pour moins de 100.000 dollars. Lorsque l'on sait que les honoraires d'un avocat s'élèvent parfois à plusieurs centaines de dollars par document, on peut considérer l'automatisation des professions juridiques comme un bienfait pour les justiciables que nous sommes tous peu ou prou.

Médecin

L'utilisation de robots de plus en plus sophistiqués dans le domaine chirurgical permet de réaliser des opérations compliquées de manière moins invasive. L'intérêt de ce type d'intervention est multiple : réduction de la douleur et des cicatrices, moins d'hémorragies, risques d'infection réduits et meilleure récupération du patient. Dans certains cas, le chirurgien n'a même pas besoin d'être présent en salle d'opération et peut intervenir à distance. Watson, un superordinateur mis au point par IBM, est capable de réaliser des diagnostics médicaux rapides et fiables, en particulier pour les cancers du poumon et du cerveau. Dans certains hôpitaux, la distribution de médicaments commence elle aussi à être automatisée. Dans certaines spécialités médicales, plus ces technologies vont évoluer, moins la présence d'un praticien sera nécessaire. Imaginez : vous vous rendez dans un cabinet, vous décrivez vos symptômes à un robot, il vous fait une prise de sang et pose immédiatement un diagnostic. Science-fiction ? Probablement plus pour longtemps !

Pharmacien

L'avenir du pharmacien ne se présente pas sous de meilleurs auspices que celui du médecin. D'ici quelques années, nous remettrons notre ordonnance à un robot qui se chargera de nous délivrer les médicaments prescrits. Dans plusieurs hôpitaux américains, des expériences sont menées pour remplacer les pharmaciens par des machines. L'un des hôpitaux dépendant de la faculté de médecine de San Francisco fait déjà confiance à une pharmacie automatisée qui centralise et honore les prescriptions, avant de les transmettre à une flotte de petits robots qui se chargent de les répartir et de les adresser aux patients concernés.

Soldat(e)

La plupart des armées planchent sur des projets visant à remplacer l'homme par des robots sur les terrains d'opérations militaires. Outre les drones utilisés à des fins militaires, l'armée américaine s'est dotée en Irak de robots capables d'enfoncer des portes et de récupérer des corps à l'intérieur d'une maison. L'Etat-Major américain expérimente également Maars (Modular Advanced Armed Robotic System), un robot à chenilles surmonté d'une mitrailleuse M240 qui peut être reconfiguré pour supporter un lance grenade. Il a été conçu par la société Foster-Miller afin de remplir des missions de reconnaissance et de surveillance et d'éliminer des cibles sans prise de risque pour l'opérateur. Caméras de vision diurne et nocturne, détecteurs de mouvements, système de détection d'incendie, haut-parleur avec une sirène... Tous ces modules high-tech complètent l'équipement de Maars.

Astronaute

Depuis que Neil Armstrong a posé le pied sur la Lune le 21 juillet 1969, de nombreux jeunes se sont découvert une vocation d'apprentis-astronautes. Les perspectives semblent cependant plus favorables à l'intelligence artificielle et à la robotique qu'aux humains. Prenons l'exemple de Robonaut2, la dernière génération de robots mise au point par la NASA en collaboration avec General Motors. Il a été embarqué pour la première fois à bord de la station spatiale Discovery afin de servir d'assistant aux astronautes en assurant les travaux de maintenance répétitifs. Ses avant-bras dissimulent quatorze moteurs et ses mains articulées sont pourvues de capteurs sensoriels. A terme, l'objectif est d'obtenir un robot qui pourra un jour totalement remplacer l'homme pour des missions dangereuses ou pour effectuer de longues sorties de maintenance.

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