Aphrodisiaques : mythe ou réalité ?

Info | De tout temps, les hommes ont cherché des remèdes pour augmenter leurs exploits sexuels. Le marché des aphrodisiaques est rempli d'escrocs qui vendent des préparations placebo, sans effet ou carrément nocifs. Drogues, emplâtres, boissons raffinées, extraits de plantes rares et poudres de perlimpinpin… ces traitements pourraient remplir une boutique entière ! Mais est-il vraiment possible de stimuler son désir par le biais de ces préparations ? Peut-on doper ses capacités sexuelles en avalant une potion ma

De Pickx

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De tout temps, les hommes ont cherché des remèdes pour augmenter leurs exploits sexuels. Le marché des aphrodisiaques est rempli d’escrocs qui vendent des préparations placebo, sans effet ou carrément nocifs. Drogues, emplâtres, boissons raffinées, extraits de plantes rares et poudres de perlimpinpin… ces traitements pourraient remplir une boutique entière ! Mais est-il vraiment possible de stimuler son désir par le biais de ces préparations   ? Peut-on doper ses capacités sexuelles en avalant une potion magique ? Certes, certaines substances peuvent déclencher érection ou la faire durer, mais sont-elles sans danger pour la santé ? Prêt(e)s pour un tour du monde des aphrodisiaques?

La glace aux testicules de renard : mythe

En Anatolie, tout le monde connait la Salepi dondurma  ou glace à l’orchidée. En arabe, le mot salep signifie "testicule de renard". On ne rit pas, ce dessert existe et semble délicieux !
Cette spécialité turque est réputée pour ses vertus stimulantes et aphrodisiaques. On prépare la glace aux testicules de renard avec du beurre de yak, du sucre et des bulbes séchés d'orchidée sauvage. D’où son nom, inspiré par la forme du bulbe ! Et en grec, orchis signifie testicule. Enfin, son subtil parfum de poils de chèvre mouillés séduirait les vieillards…


Le vuka-vuka ou viagra africain : mythe

C’est le viagra africain, à base d’un mélange de plantes. Elles contiennent des substances naturelles qui favorisent l'érection, mais aussi des ingrédients inconnus et dangereux pour la santé. D'une fabrication à l'autre, les dosages varient.  Le roi africain Lobengula fut le premier à en vanter les mérites. Les femmes africaines l’absorbent également, que ce soit sous forme de gouttes, de capsules ou d’infusion.

La yohimbine : réalité

On extrait cet alcaloïde de l’écorce d’un arbre du Cameroun, le yohimbe. Ses propriétés auraient été démontrées scientifiquement : la yohimbine a un  effet vaso-dilatateur. Elle provoque un afflux de sang au niveau de la verge qui peut faciliter l’érection. Cependant, il ne désinhibe pas les blocages psychologiques et les effets secondaires peuvent être lourds.
Les pharmaciens prudents évitent de proposer ce remède en cas de maladies des reins, du foie ou d'hypertension.


Le chocolat : mythe

Venu d’Amérique du sud, le caco a toujours été considéré comme une boisson bienfaisante. Outre son goût envoûtant et réconfortant, de nos jours, le chocolat a la réputation d’être un stimulant aphrodisiaque. Il stimule la sécrétion d'une substance nommée anandamide dans le cerveau (comparable aux effets du cannabis), cependant, à dose infinitésimale. Pour en percevoir les effets euphorisants, il vous faudrait consommer 13 kilos de chocolat  noir… Un mythe donc.


La moutarde : mythe

L’étymologie en dit long : moutarde vient du latin mustum ardens  ou «  moût ardent ».
Ce condiment se prépare à partir des graines d’une plante de la famille des brassicaceae, appelée aussi moutarde.
Star de nos garde-mangers, la moutarde était autrefois considérée comme aphrodisiaque. Les jeunes mariés s’en frictionnaient avant leur nuit de noces pour augmenter leur ardeur. Comme elle pique sur la peau, il est évident qu’elle stimule la peau si on s’en frictionne les parties sensibles… avec le risque d’irritations.

La cantharide : réalité

Lytta vesicatoria

La cantharide est un coléoptère et nom une mouche, malgré les noms qu’on lui donne :  mouche espagnole ou mouche de Milan. Réduite en poudre et ingérée, elle congestionne les parties génitales et peut provoquer de fortes érections.
Pourquoi ? Parce qu’elle contient de la cantharidine, que l'on retrouve aussi dans les cuisses de grenouille !
Dans Un portrait de Sade (éd. Actes Sud), on peut lire que  le célèbre Marquis empoisonnait ses partenaires avec des chocolats fourrés à la cantharide !
Selon les spécialistes,  elle irrite l'urètre, ce qui peut en effet provoquer une forte érection et un gonflement du gland. Attention, ce remède peut être mortel et provoquer une hémorragie rénale. Chez les femmes, un surdosage provoque des douleurs abdominales et des saignements.


La spiruline : mythe

Spirulina platensis, Spirulina maxima, Spirulina pacifica

Cette algue était utilisée par les Aztèques sous le nom de tecuitlatl, jusqu'à l'arrivée des Espagnols. Aujourd’hui, malgré des études menées notamment par une ONG suisse, la spiruline laisse encore sceptiques nombre de scientifiques. Cependant, certains sportifs et culturistes l’absorbent en raison de ses propriétés toniques. On raconte qu’elle a des effets aphrodisiaques et qu’elle renforcerait la protection contre le cancer de la prostate. Info ou intox ?


L'arbuste brésilien ou acanthea virilis : mythe

Provenant de l'Amazonie, le muira puama ou acanthea virilis est un arbuste qui peut atteindre cinq mètres. Son écorce est utilisée dans la préparation de remèdes pour soigner les troubles sexuels et le manque de vitalité. Au Brésil, on le vend sous forme de teinture, mais ses effets ne sont pas prouvés scientifiquement.

Grâce à la réputation du Viagra®, le muira puama est redevenu à la mode. Cette plante peut aussi être mélangée à d’autres dans une préparation nommée cuatama qui contient également du guarana, du gingembre et du Trichilia catigua.


La tribule terrestre : réalité

Appelée aussi croix de malte ou escarbot, la tribule est une plante tropicale, dont on utilise le fruit pour favoriser l’érection. Les Indiens la connaissent depuis la nuit des temps, y compris pour les problèmes de frigidité.
Les études scientifiques ont démontré que c’est un aphrodisiaque. D’une part, il permet d’accroître de 30% la production de testostérone, stimulant ainsi la libido masculine, mais aussi féminine. On lui reconnaît en outre un effet positif sur la durée et la qualité des érections, sur la spermatogenèse et sur l’évolution. Même les sportifs l’utilisent avec succès pour accroître l’endurance et la masse musculaire.

Noix de kola ou cola : mythe

En Afrique, depuis la nuit des temps, on mâche la noix de kola en raison de ses effets toniques et stimulants. Comme pour le café et le chocolat, on lui prête des propriétés aphrodisiaques. Néanmoins, à part son côté tonique, on ne peut prouver qu’elle a des effets sur la libido.

On trouve de la noix de kola dans certaines préparations vendues sur internet comme « toniques sexuels ». Saviez-vous qu’à l’origine, le Coca-Cola était à base de noix de kola ? Aujourd'hui, elle est remplacée par de la caféine de synthèse.
La noix de kola est approuvée comme additif alimentaire par le Conseil de l’Europe et la Food and Drug Administration des États-Unis.


Damiane : réalité

Turnera diffusa

Ce petit arbuste provient de l'Amérique du Sud et de certaines régions en Afrique ou en Inde. Très populaire dans les contrées tropicales, la damiane s’avère véritablement aphrodisiaque. Les Mayas la connaissaient déjà.
D’aucuns la considèrent comme le seul aphrodisiaque pur, qui renforce les organes sexuels fatigués. De nos jours, on l’utilise dans la fabrication de nombreux produits en vente libre, mais elle est dangereuse, voire toxique : convulsions, des symptômes semblables à ceux de la rage ou du tétanos.

La mandragore : mythe

Quelle réputation a cette plante toxique de la famille des solanacées ! On dit que la mandragore poussait sous les gibets, grâce au sperme des pendus.  Mircea Eliade, le célèbre anthropologue, la nommait« l'herbe de la vie et de la mort ».
Elle se consomme sous forme de boisson, le vin de mandragore (Mandragora officinarum) afin de détendre les esprits inquiets. Attention, la mandragore est ambivalente : soit elle éveille, soit elle endort les appétits sexuels ! Tout dépendrait de son dosage, mais rien n’est sûr en ce monde empreint de magie.


Le piment : mythe

Comme la moutarde, le piment a un pouvoir puissant et excitant, voire brûlant, pour ceux dont le palais n’est pas habitué à le goûter. Les piments dilatent les vaisseaux sanguins, y compris ceux de la région pelvienne. L’ingestion de piments forts peut irriter le colon et provoquer d’autres réactions violentes. A utiliser avec parcimonie.


Le ginseng : réalité

Depuis des millénaires, les Chinois l’appellent racine de vie et le considèrent comme un excellent aphrodisiaque. Le meilleur ginseng viendrait de Corée, pays où on le consomme dans de nombreux cas.

Cette plante stimulerait les organes sexuels. Ses effets ? Il stimule et relaxe le cortex, ce qui provoque une sensation de bien-être général. Enfin, il revigore aussi bien l’homme que la femme.

Le cœur de cobra : mythe

En Asie, surtout en Chine et au Vietnam, le cobra est un animal qui fascine car il transmettrait sa puissance : on dit que cela rend fort, et que c’est plein d’énergie.
Lors de repas, il n’est pas rare que l’consomme le cœur et le sang encore chaud du cobra. Il est arraché au couteau, et présenté encore palpitant sur une assiette.

Les glandes de castor : mythe

En Amérique du nord, les glandes de castor sont vendues 40 dollars par pound.
Non seulement, les glandes de castor sont recherchées pour la concoction de parfums, mais elles sont aussi réputées pour leurs propriétés aphrodisiaques. Sur cette photo, un trappeur du Tennessee écorche la peau d’un castor avant de retirer ses glandes.

L'alcool de serpent à sonnettes : mythe

C’est sûr, sortir une telle bouteille lors d’un apéritif fera un effet bœuf !  Découvertes récemment au Texas, plus de 400 bouteilles de vodka renfermant un serpent venimeux ont été saisies par les autorités, car elles sont illégales. Le poison du serpent à sonnette infusé dans une bouteille est prétendu aphrodisiaques.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

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