5 alternatives à la voiture de société

Info | En janvier 2016, il s'est vendu en Europe 12 % de voitures de société en plus que l'année dernière à la même période. En Belgique, on parle d'une hausse de 8%. Si les constructeurs ont de quoi se réjouir, leur enthousiasme est loin d'être partagé par le Bureau fédéral du Plan. Selon cet organisme, outre le fait que le système représente pour l'Etat un manque à gagner annuel de 5 milliards d'euros, le coût social du régime fiscal réservé aux voitures de société s'élève à 905 millions d'euros ! Les causes de ce phénomène sont évidentes : par rapport à leurs collègues qui se rendent au bureau par leurs propres moyens, les travailleurs bénéficiant d'une voiture de société parcourent chaque semaine 58,2 kilomètres de plus en moyenne pour rejoindre leur travail et 8,2 kilomètres par jour à des fins privées. SD Worx estime qu'il est grand temps de prendre le problème à bras le corps et propose quelques alternatives pratiques et abordables.

De MediaForta

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En janvier 2016, il s'est vendu en Europe 12 % de voitures de société en plus que l'année dernière à la même période. En Belgique, on parle d'une hausse de 8%. Si les constructeurs ont de quoi se réjouir, leur enthousiasme est loin d'être partagé par le Bureau fédéral du Plan. Selon cet organisme, outre le fait que le système représente pour l'Etat un manque à gagner annuel de 5 milliards d'euros, le coût social du régime fiscal réservé aux voitures de société s'élève à 905 millions d'euros ! Les causes de ce phénomène sont évidentes : par rapport à leurs collègues qui se rendent au bureau par leurs propres moyens, les travailleurs bénéficiant d'une voiture de société parcourent chaque semaine 58,2 kilomètres de plus en moyenne pour rejoindre leur travail et 8,2 kilomètres par jour à des fins privées. SD Worx estime qu'il est grand temps de prendre le problème à bras le corps et propose quelques alternatives pratiques et abordables.

Le budget mobilité

Le ministre fédéral de l'Emploi Kris Peeters déclare la guerre aux voitures de société et appelle de ses vœux la création d'un 'budget mobilité'. Le principe est le suivant : l'employeur met à la disposition de l'employé un budget que ce dernier peut utiliser, à sa meilleure convenance, pour différents moyens de transport. Il peut, par exemple, consacrer ce budget à l'achat d'un vélo, d'un abonnement dans les transports en commun, d'un abonnement de parking ou, pourquoi pas, opter pour une voiture de société. Si Kris Peeters arrive à ses fins, il sera en principe bientôt possible de se rendre au travail en hovercraft, en montgolfière ou en parapente !

Le vélo récompensé !

Saviez-vous qu'en Belgique, environ 80% des travailleurs habitent dans un rayon de 10 km de leur travail ? Si cette distance est juste un peu trop grande pour effectuer le trajet à pied, le vélo est l'alternative idéale. N'hésitez pas à demander à votre employeur de vous octroyer une 'indemnité vélo', laquelle est exonérée d'impôt à concurrence de 0,22 euro maximum par kilomètre parcouru. Une broutille, nous direz-vous ? Détrompez-vous ! Prenez l'exemple d'un travailleur qui parcourt tous les jours 22 kilomètres à vélo, et ce 200 jours par an. Outre qu'il attrapera des mollets dignes d'un champion cycliste, il recevra chaque année un peu moins de 1.000 euros exonérés d'impôt ! Par ailleurs, la mise à disposition d'un vélo de société est considérée comme un avantage social exonéré d'impôt dans le chef du travailleur et donne lieu à une déduction de 120% dans le chef de l'employeur.

Train-tram-bus ?

La SNCB transporte annuellement plus de 230 millions de voyageurs. Un chiffre impressionnant qui s'explique notamment par le fait que les travailleurs peuvent bénéficier d'un abonnement social impliquant l'intervention de l'employeur dans les frais de transport. Pour de nombreux usagers, les transports en commun représentent une alternative rentable au temps perdu quotidiennement dans les files.

Train = flexibilité

Si la société qui vous emploie est située dans un centre urbain, l'abonnement 'Railease' est pratiquement incontournable. Le principe est simple : une fois que votre employeur a conclu un contrat 'Railease' avec la SNCB, vous pouvez choisir 20, 40 ou 60 jours pendant lesquels vous voyagez librement pendant une année. Pour la somme de 12,70 euros, vous pouvez voyager une journée entière de manière illimitée sur tous les réseaux de transports en commun (SNCB, TEC, De Lijn et STIB). Remplacer 60 jours par an la voiture de société par le train équivaut à parcourir 7.000 kilomètres de moins en voiture, ce qui correspond à 1 tonne de CO2 non rejetée. De surcroît, Railease' est déductible fiscalement à 100 %, sans que cela ne soit considéré comme un avantage en nature.

Déplacements = temps perdu

Bénéficier d'une voiture de société, c'est plutôt sympa. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? L'an dernier, après avoir analysé le temps mis par les travailleurs belges pour se rendre au travail, la mutualité Securex publiait les conclusions suivantes : en moyenne, le Belge consacre une heure par jour à ses déplacements en voiture, contre une demi-heure s'il se déplace à pied ou à vélo. Ce sont cependant les transports en commun qui détiennent le triste record du temps de déplacement le plus long : 96 minutes par jour ! La durée des déplacements entre le domicile et le lieu de travail est particulièrement longue pour les personnes qui travaillent à Bruxelles. Elles ne passent pas moins de 95 minutes par jour sur la route pour se rendre au travail, indépendamment du moyen de locomotion.

La voiture de société du 21ème siècle

Si vous ne pouvez pas vous passer d'une voiture de société, privilégiez les modèles résolument écologiques, comme les véhicules électriques ou hybrides. Moins les véhicules sont polluants, plus l'Etat se montre généreux. C'est surtout la voiture électrique qui présente le plus grand potentiel : pas d'émissions de CO2 et une cotisation employeur CO2 forfaitaire de 25,55 euros par mois. La consommation électrique requise pour recharger la voiture est quant à elle déductible fiscalement à 75%. Si les véhicules hybrides sont probablement la solution d'avenir, ils sont plus chers à l'achat et constituent un surcroît d'investissement pour les entreprises. Mieux vaut peut-être attendre une hypothétique diminution des prix.

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