Le dieselgate et 10 autres bavures de l'industrie automobile

Info | En septembre 2015, une bombe à fragmentation explosait à Wolfsburg : Volkswagen aurait utilisé un logiciel de trucage pour faire correspondre les émissions d'environ 11 millions de voitures aux normes européennes.En réalité, toutes ces voitures vomissaient des tonnes de CO2 excédentaire dans l'atmosphère. Et non des moindres. Parmi elles, la Golf VI, la Tiguan, la Passat VII, les Audi A1, A2, A3, TT, Q3, les Skoda Fabia et Octavia ont toutes quelque chose sur la conscience. Le groupe Volkswagen avait senti venir l'orage depuis longtemps et provisionné plusieurs milliards d'euros pour payer les amendes. Les exemples qui suivent prouvent qu'en matière de tromperie, le secteur automobile n'en est pas à son coup d'essai.

De MediaForta

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En septembre 2015, une bombe à fragmentation explosait à Wolfsburg : Volkswagen aurait utilisé un logiciel de trucage pour faire correspondre les émissions d'environ 11 millions de voitures aux normes européennes.En réalité, toutes ces voitures vomissaient des tonnes de CO2 excédentaire dans l'atmosphère. Et non des moindres. Parmi elles, la Golf VI, la Tiguan, la Passat VII, les Audi A1, A2, A3, TT, Q3, les Skoda Fabia et Octavia ont toutes quelque chose sur la conscience. Le groupe Volkswagen avait senti venir l'orage depuis longtemps et provisionné plusieurs milliards d'euros pour payer les amendes. Les exemples qui suivent prouvent qu'en matière de tromperie, le secteur automobile n'en est pas à son coup d'essai.

Fricoter avec le carburant
Chez Hyundai-Kia, tout n'a pas toujours été très net non plus.En 2014, les deux Sud-Coréens ont écopé d'une amende de 300 millions de dollars parce que les chiffres de consommation de leurs modèles étaient « légèrement » trop optimistes. 1,2 millions de Kia et Hyundai ont émis 4,7 millions de tonnes de gaz à effet de serre de plus que ce qui avait été indiqué.

Airbag débranché
Pendant dix ans, GM a ramé avec l'allumage de plusieurs modèles.Ils s'éteignaient brusquement en roulant, ce qui provoquait également le blocage des airbags et de la direction. Quant au conducteur, il ne se rendait compte de rien. Après 124 morts et 275 blessés graves imputés directement à l'allumage défectueux, GM a versé 900 millions de dollars aux ayant-droits. Par ailleurs, 2,6 millions de voitures ont été réexaminées pour éviter tout autre problème.

Etouffoir GM
General Motor est coriace : en 1969, quand les autorités américaines se sont renseignées sur un moteur Chevrolet qui se détachait à grande vitesse, GM a répondu très sèchement : « Nous le savons et nous avons déjà reçu 172 dossiers concernant des blocs moteur mal fixés. Avec pour conséquence 63 accidents et 18 blessés. »Le moteur Chevrolet accélérait automatiquement à grande vitesse. Celui qui sortait indemne de la voiture constatait ensuite que la position parking ne fonctionnait plus. Oups : les pièces de moteur défectueuses étaient utilisées depuis 1958 sur plusieurs modèles Chevrolet. Plus choquant encore : GM a attendu décembre 1971 pour rappeler les 6,5 millions de voitures concernées afin de résoudre le problème.

Toujours plus vite
En 2014, Toyota a payé la coquette somme de 1,2 milliard de dollars pour éviter des poursuites.La cause était interne à la société. Des millions de Toyota et de Lexus accéléraient involontairement parce que les tapis de sol gênaient l'accès à la pédale d'accélérateur ou parce que cette pédale n'avait pas été installée de façon conforme. En outre, 9,3 millions de véhicules fabriqués entre 2004 et 2010 ont été rappelés préventivement pour vérifier des erreurs de production.

Made in Japan
Entre 2000 et 2008, le producteur japonais d'airbags Takata a vendu des airbags qui étaient sensibles à l'humidité et, de surcroît, se gonflaient trop violemment.En d'autres termes, ils explosaient en cas de collision au lieu de sauver des vies. 17 millions de voitures, réparties sur 10 marques, auraient été équipées de ces airbags Takata mortels, alors que d'autres estimations parlent de 30 millions de véhicules ! Et surtout : dès 2004, aussi bien Takata qu'Honda étaient conscientes du problème, tout en essayant d'étouffer l'affaire.

Audigate
En 1986, Audi a été impitoyablement démolie dans « Out of Control », un numéro spécial de l'émission « 60 Minutes ».Les journalistes ont déformé les faits et prétendu que les Audi accéléraient de façon incontrôlée. Malgré des tests approfondis effectués par Audi et des preuves en béton en faveur des voitures allemandes, la marque a mis des années à se relever aux Etats-Unis.

Bombe roulante
Dans les années 70, la Ford Pinto était surnommée avec condescendance « le barbecue à quatre roues ».Non sans raison. En cas de collision en chaîne, le risque était élevé que le réservoir d'essence soit perforé, que le carburant s'écoule à l'intérieur de la voiture et que les passagers soient brûlés vifs. Ford a toujours su que le réservoir présentait un défaut mais a refusé, pour des raisons financières, d'ajouter un bouclier de protection autour du réservoir. Une mesure qui aurait pu sauver des vies et n'aurait coûté qu'... 1 dollar de plus ! Il a fallu attendre 1978 pour que Ford décide, sous la pression de l'opinion publique, d'installer cette protection supplémentaire sur 1,5 millions de Pinto.

Pots-de-vin à répétition
En 2010, Daimler a été obligée de sortir du bois et d'avouer qu'elle versait des pots-de-vin depuis dix ans.Et pas qu'une seule fois : au total, 56 millions de dollars ont été distribués via plus de 200 versements à des personnages peu recommandables dans 22 pays. Très logiquement, cela n'a pas fait rire le président de la commission qui s'est penchée sur l'affaire: « Nous n'exagérons pas en disant que la corruption et la subornation sont la règle standard chez Daimler. La mauvaise réputation que Daimler s'est attirée est une dure leçon que toute entreprise devrait connaître. »

C'est pas moi, c'est l'autre !
Il fut une époque, et nous parlons là des années 90, où le fabricant de pneus Firestone et Ford étaient les meilleurs amis du monde.Jusqu'à ce que l'on constate, en 2000, que le populaire Ford Explorer se retournait beaucoup trop facilement. Ford accusa Firestone (« les pneus se déchirent trop vite ») et Firestone incrimina Ford (« l'Explorer est trop lourd et sa direction est mauvaise »), avec pour seul résultat 100 morts qui furent directement imputés à la combinaison Ford-Firestone. A la suite d'un contrôle sur environ 19,5 millions de pneus, Ford et Firestone décidèrent d'arrêter toute collaboration à partir de 2002. Aujourd'hui encore, les deux entreprises sont comme des enfants qui se disputent dans un bac à sable.

Voyages de rêve !
Les noms de Clyde Campbell et Veronica Johns ne vous disent sans doute pas grand-chose.A l'été 2015, on apprit que ces deux cocos australiens de Fiat/Chrysler avaient dépensé pendant des années des millions pour toutes sortes de caprices alors que leur entreprise se battait bec et ongles pour surmonter la crise. Vous êtes curieux ? Clyde et Veronica ont commandé chaque année une fête de Noël (1 million de dollars), acheté leur propre écurie de course Abarth aux frais de la société (800.000 dollars), distribué des Fiat et des Chrysler à des Britanniques célèbres, offert une Fiat à leur coiffeur, acheté un « panneau publicitaire mobile flottant » - un yacht de luxe ! – (400.000 dollars) et signé des contrats avec des membres de leur famille et d'autres partenaires commerciaux (30 millions de dollars). Quand les comptables américains ont découvert le pot aux roses au début de cette année, les employés ont déclaré que l'ambiance en Australie était encore « plus sinistre qu'à un enterrement ».

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